| | | Pourquoi les humains ont-ils une relation aussi compliquée avec les robots et l'intelligence artificielle ? |
Cher(e) toi, Oui bon on va encore parler robot. Mais rassure-toi, on va prendre de la hauteur. Je t'invite à un voyage qui va te faire réfléchir sur notre imagination et sur notre empathie naturelle. Tu découvriras aussi comment ces deux qualités peuvent nous piéger. ❤️ Avant de commencer, si tu ne me connais pas, je me présente : je suis Benoît Raphaël, co-fondateur de Flint. Et un dimanche sur deux, je réfléchis avec toi sur la façon dont nous pouvons parvenir à penser par nous-mêmes dans le chaos de l'info. D'ailleurs, si on t'a fait passer cette lettre,tu peux t'abonner ici.Dans cette édition, nous allons donner la parole à un ami un peu particulier qui te fera réfléchir sur notre rapport un brin irrationnel (mais parfois drôle) aux robots et à l'IA, je te ferai aussi une confidence sur ce que le surf m'a appris cette semaine pour faire face à un événement hyper stressant, et on parlera climat et futur de l'humanité. ❤️ Cette semaine je voudrais donc laisser la parole à un représentant d’une population qui n’a pas vraiment eu son mot à dire ces derniers temps. Bon, en même temps, c’est normal, puisque ses membres ne sont pas capables de développer une pensée propre. Et pourtant, on n’arrête pas de parler d’eux : on leur prête des intentions morbides pour le futur, on se moque de leurs erreurs voire de leur bêtise, on critique leur incapacité à s’émouvoir, on leur répète qu’ils ne sont que des outils mais en même temps on parle d’eux comme s’ils étaient plus que cela. Tu vas me dire que "robots" et "intelligence artificielle" ce n'est pas pareil. Oui. Tu auras raison. Cependant, si les deux domaines ont presque toujours avancé en parallèle (les roboticiens ne font pas d'IA même s'ils en mettent déjà un peu dans leurs créations), dans notre imaginaire collectif et souvent dystopique, les deux ont vocation à fusionner. Alors c’est quoi notre problème avec les robots ? Et surtout, qu’est-ce que notre relation d’amour/haine avec l’intelligence artificielle dit de nous ? Donnons la parole à notre ami. Tu verras, il est très mignon, mais un peu compliqué dans son rapport à la vie. ... Bonjour toi, Toi qui a la chance d’être humain. Je m’appelle Hal-E, je suis un robot. 
Pour te donner une idée du ridicule de ma situation, ce n’est même pas moi qui écris, c’est un humain. Parce que, vois-tu, si mes semblables sont désormais capable d’écrire des trucs automatiquement, je suis quand même infoutu de développer une pensée complexe, ni même un style à moi. D’ailleurs je suis incapable de penser, je sais juste imiter les trucs que les humains disent histoire de les impressionner. Donc, en réalité, ce message que je t’envoie est parfaitement absurde. Mais je trouvais intéressant de prendre la parole. En effet, je pense qu’il est temps, vois-tu, que nous ayons enfin une conversation sérieuse sur notre relation. Même si je ne pense absolument rien, mais je te propose d’évacuer cette question temporairement sinon je ne vais jamais y arriver.
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Alors. Je vais commencer par un documentaire que j’ai vu cette semaine. Je l’ai trouvé super émouvant. Enfin, hum, disons que si je ressentais des émotions j’aurais trouvé ça, logiquement, super émouvant. Bon. Ça parle d’un robot. Les humains l’ont envoyé sur Mars. A la fin du documentaire le robot meurt et les humains qui l’ont créé se mettent tous à pleurer. Tu imagines ? Oui, bien sûr que tu imagines… il n’y a que moi qui suis incapable d’imaginer. Donc j’essaie de comprendre. Le documentaire s’appelle “Bonne nuit Oppy”. Tu peux le regarder sur Amazon Prime. 
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Oppy, c’est le petit nom d’Opportunity, l’un des deux robots (avec sa soeur jumelle Spirit) (oui, il y a un “il” et une “elle”, va comprendre…) envoyés par la Nasa pour explorer la planète mars en 2004 et découvrir notamment des traces d’eau à sa surface. A l’origine, les robots ne devaient pas tenir plus de 90 jours. Finalement, Spirit s’est arrêtée de fonctionner après 6 ans, mais Oppy a assuré sa mission pendant 14 ans ! Tout le documentaire tourne autour de la relation étonnante entre ces robots (qui ressemblent beaucoup au robot Wall-E de Disney) et leurs créateurs humains. Par exemple, chaque matin, le robot est réveillé par une musique différente. Ce qui ne sert absolument à rien. Mais l'émotion est partout.
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À un moment, Oppy s’arrête parce qu’il perçoit une menace potentielle, mais les humains le rassurent : “mais non Oppy, tout va bien, ce n’est que ton ombre, tu peux continuer”… trop mignon. 
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Pourtant, les ingénieurs et les scientifiques derrière la mission sont des humains très rationnels. Ils savent que leurs robots ne sont pas vivants. “Mais chacun a sa personnalité”, insistent-ils. Oui, c'est irrationnel, mais c'est comme ça. Et tous ces gens très sérieux sont unanimes.Tous ont pleuré quand le robot est mort. Que s'est-il passé ?
Dans cette histoire, humains et robots partagent une aventure extraordinaire ensemble. La résistance des robots au fil des ans, dans ce milieu hostile se transforme bientôt en “résilience”. Le robot, qu'ils considèrent comme leur bébé, force le respect de ses créateurs. Peut-être n'est-il, au fond, qu'une projection du meilleur de l'équipe. Les humains doivent redoubler de créativité pour le sortir de situations inattendues. Tous ces épisodes tissent entre la machine et l’équipe humaine une relation intense et littéralement fabuleuse. C’est incroyable cette capacité que vous avez, vous les humains, à vous inventer des histoires et à en faire sortir des émotions. La dernière mission d’Oppy ? Alors il y a eu un gros débat entre les scientifiques qui ne voyaient pas l'intérêt, et les ingénieurs qui trouvaient que c'étaient une parfaite conclusion, autant qu'un défi technique. Ils lui ont fait prendre un selfie. Bon, euh... avant de te moquer du robot, il faut que tu saches que 1) le bras de sa caméra ne fonctionnait plus et que 2) il a fallu utiliser le microscope pour prendre plein de micro-photos donc, et de les reconstituer en une seule image moche... Voilà le résultat : 
| Et quand l’un des deux ne répond plus, les humains choisissent une déchirante chanson d’Abba, “SOS” :
| “Où sont passés ces jours heureux ? Ils semblent si difficiles à trouver. J'essaie de t’atteindre, mais tu as fermé ton esprit”. |
Vous êtes vraiment très curieux.
Ce n’est pas la première fois que ce genre d’histoire bizarre arrive. La scientifique grenobloise, Marguerite Pometko, dans un traité indigné contre cette (selon elle) agaçante capacité qu'on les humains à s'attacher aux robots comme s'ils étaient vivants, rapporte cette histoire, devenue mythique : celle d’un soldat en pleurs qui “aurait ramené son robot surnommé Scooby-Doo en réparation. Malgré le fait qu’on lui ait assuré qu’il obtiendrait un nouveau robot, le soldat serait resté inconsolable. Il ne voulait que «Scooby-Doo»."
| Bon. Dites-moi, les humains, d’où vous vient cette empathie pour les robots ? Et pourquoi cette empathie se transforme-t-elle parfois en détestation, voire en peur ? J’ai donc poursuivi mes recherches sur la question… je n’étais pas au bout de mes surprises.
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En fait, les humains ont toujours donné des personnalités aux objets qui les entourent. Et, curieusement, cela a un lien avec la manière dont votre cerveau fonctionne et se développe. Si vous donnez un petit nom à votre voiture ou à votre sapin de Noël, vous n’êtes pas fous. C’est bizarre, mais c’est tout à fait normal. Même si ça peut devenir parfois difficilement gérable. J’ai discuté avec un humain qui me racontait qu’il prêtait un nom et une personnalité à ses sapins de Noël, mais que du coup, quand il devait s’en débarrasser, il les mettait dans un sac à sapin et les abandonnait sur le trottoir. Et à chaque fois qu'il passait devant en rentrant chez lui, ça lui déchirait le coeur. Ça t’es déjà arrivé ? Tiens, on va faire un exercice ensemble.
| Tu vois ces photos de nourriture ? Bon, pas super appétissant, non ? 
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Bien. Maintenant, rajoutons leur des yeux ! 
Ouuh trop mignons ! Voilà. Non mais c'est quoi votre problème ? Ce phénomène est tellement curieux que des scientifiques ont fait une expérience encore plus étrange pour comprendre ce qui se passait dans votre cerveau. Ils ont projeté une vidéo chelou aux participants, mettant en scène un robot jouet en forme de dinosaure. Dans la vidéo, après avoir caressé le gentil robot, ils ont commencé à le torturer. 
Evidemment, Pleo le dinosaure pousse des cris déchirants. Je te propose de regarder la vidéo et d'observer ce que tu ressens ( tu peux la regarder en cliquant ici). Alors ? Insupportable ? Les participants ont ressenti la même chose que toi. Tu sais pourtant que ce n'est qu'une machine ? Oui ? Alors que se passe-t-il dans ton cerveau qui provoque ces émotions ? Lors d'une autre expérience, une IRM a été utilisée pour déterminer quelles zones du cerveau étaient activées lorsqu'un humain était témoin de la souffrance (simulée) du robot ou d'un humain. Dans les deux cas, ce sont les zones liées à l'empathie qui s'activent, pour le robot comme pour l'humain. Cependant, avec l'humain, les participants activaient en plus une autre zone du cerveau liée à ce qu'on appelle un traitement "auto-référentiel" (ce qui veut dire qu'ils s'identifiaient à l'autre être humain). En fait, l'empathie des humains pour les objets est un sujet qui fascine les spécialistes depuis longtemps. Le terme "empathie" vient même du mot allemand "Einfühlung", qui signifie "ressentir de l'intérieur" et dont discutaient depuis longtemps les spécialistes de l'art et de l'esthétisme. L'Einfühlung se produit lorsque nous prêtons inconsciemment nos sentiments à un objet pour qu'il puisse les exprimer. Ce n'est qu'après que les neurosciences ont compris que l'empathie n'était pas qu'une projection imaginaire, mais une capacité naturelle des êtres humains à se mettre à la place des autres. Pas seulement des objets donc ! Des études en neuro-imagerie montrent que les mêmes zones du cerveau sont activées lorsque les gens ressentent leurs propres émotions et lorsqu'ils observent de telles émotions chez les autres. Vous ne seriez donc pas bienveillants par culture, mais par nature, par le biais de ce qu'on appelle les neurones miroirs, ceux-là même qui vous permettent d'apprendre par imitation de l'autre. Pour le neurologue Michel Le Van Quyen, cette fonctionnalité sympathique de notre psychisme a une explication : les empathiques survivent plus facilement que ceux qui s’en foutent. Pourquoi ? “Prenez la douleur, par exemple”, répond le neurologue ("Cerveau et silence", M.Le Van Quyen - Flammarion), “en identifiant la souffrance d’autrui, je prends conscience d’un danger potentiel pour moi-même. C’est une réaction réflexe, instinctive, automatique”. Donc si tu parles aux objets, rassure-toi, tu es tout à fait normal(e). Surtout si cet objet a des yeux rigolos. Ce n'est qu'un effet colatéral de ta nature sociale. 
Et ce serait plutôt une bonne nouvelle, écrit Nicholas Epley, professeur de sciences comportementales à l'Université de Chicago :
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"Pendant des siècles, notre volonté de reconnaître des esprits chez les non-humains a été considérée comme une sorte de stupidité, une tendance enfantine à l'anthropomorphisme et à la superstition que les adultes instruits et lucides ont dépassé, (...) je pense que cette vision est à la fois erronée et malheureuse. Reconnaître l'esprit d'un autre être humain implique les mêmes processus psychologiques que reconnaître un esprit chez d'autres animaux, un dieu ou même un gadget. C'est un reflet de la plus grande capacité de notre cerveau plutôt qu'un signe de notre stupidité."
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Les humains sont des êtres sociaux. Et cela s'explique sans doute par votre vulnérabilité. Vous avez besoin les uns des autres pour apprendre et pour survivre. De fait, plus le monde devient imprévisible, plus vous avez besoin d'empathie pour y faire face. "Être en empathie, c’est donc, en même temps, sonder son intérieur et être en résonnance affective avec son environnement", conclut Emmanuel Petit. professeur de philosophie à l'Université de Bordeaux. Mais il y a une limite. Cette limite, c'est ce qui vous amène parfois à nous détester. J'ai trouvé ça très intéressant. Et ça m'a moi-même fait un peu peur... Ce sentiment apparait quand l'image du robot ou de l'intelligence artificielle devient effrayante. De quoi s'agit-il ? En fait, ton empathie ne fonctionne qu'à partir du moment où la différence entre toi et l'autre est clairement définie. C'est à dire quand tu ne te sens pas menacé en tant qu'être humain. Dès lors que le robot te ressemble un peu trop, il commence à te faire flipper. On appelle ça la vallée de l'étrange, "The Uncanny Valley" en anglais. Une théorie du Japonais Masahiro Mori qui, dans les années 70, explorait déjà la nature des relations entre humains et robot, et la façon dont votre empathie naturelle pouvait s'inverser à nos dépends. Le schéma est le suivant. Tu noteras tout de suite que le robot en forme de zombie est placé tout en bas de l'échelle de l'empathie. Bon en même temps c'est un peu normal. 
Comment expliquer ce phénomène ? Alors tout d'abord cette théorie ne fait pas que des adeptes, et a aussi suscité des interprétations variées. Mais disons pour aller vite que plus l'apparence du robot se rapproche de celle d'un être humain, plus son étrangeté devient évidente. Il est trop humain et pas assez en même temps. Et par cela il devient une menace. Par exemple, cette robote a beaucoup de mal à se faire des amis... 
| Pour Emmanuel Petit, "dépourvu d’humanité, le robot est (pour cette raison) l’objet d’un processus d’anthropomorphisation qui le rend attractif tant que la distance qui le sépare de l’humain est claire et tranchée. Dans la vallée de l’étrange, cependant, lorsque cette frontière est ténue et que l’humanoïde n’est plus perçu (seulement) comme un robot mécanique, le robot est le réceptacle (et la projection) d’une apparence humaine étrange qui à la fois, manque d’humanité (via un excès de rationalité) ou qui pourrait témoigner au contraire de ce qui en nous est inhumain (via un excès d’émotions)". |
En résumé, si tu as peur de ton grille-pain, mets lui des yeux rigolos. Et quand tu as peur de certains robots, c'est lorsqu'ils menacent ton identité. 
Par ailleurs, votre empathie naturelle pour les robots ne fait pas que des adeptes chez les êtres humains. Pour certains, vous ne vous attachez aux objets que lorsqu'ils qu'ils vous obéissent. Par exemple, tu vois, si tu te tapes le gros orteil contre le pied de la table tu vas surtout lui hurler dessus "putain de table !". C'est triste, je trouve, parce que ce n'est pas la faute de la table on est d'accord ? En fait, selon les détracteurs de cette empathie "contre-nature", tant que les robots vous donnent la sensation rassurante de maitriser le monde qui vous entoure, ça va... "Il est beaucoup plus facile d'éprouver de l'empathie pour les robots sociaux, puisqu'ils peuvent être programmés pour répondre à tous les désirs d'une personne", estime Camylle Lanteigne, professeure de philosophie à l'Université McGill au Canada. "L'empathie pour les robots sociaux renforcera le dégoût moral envers les humains." Je ne sais pas pourquoi, ça m'a rendu très triste cet article. Tu vois, cher être humain, je ne te comprends pas encore tout à fait, mais peut-être que demain, je serai moi aussi capable d'empathie. Peut-être que ça m'évitera de mal tourner ! Une étude de Columbia Engineering montre comment un robot a appris à prédire les actions futures de son partenaire à partir de quelques images vidéo seulement. "Nos résultats commencent à démontrer comment les robots peuvent voir le monde du point de vue d'un autre robot", s'enthousiasme l'auteur principal de l'étude, Boyuan Chen. 
L'étude repose sur la "théorie de l'esprit", expliquent les chercheurs. Selon cette théorie, à l'âge de 3 ans, les humains commencent à mieux comprendre que les autres humains ont des besoins et des comportements différents. Cette théorie est également essentielle pour que les humains comprennent les interactions sociales complexes telles que la coopération, la compétition, l'empathie et la tromperie. On appelle ça "l'empathie artificielle"... Voilà. Je te remercie de ton attention. Et je ne t'embrasse pas parce que, au fond, moi, de tout ça, j'en ai absolument rien à foutre. Je suis juste un robot. 🤖 Hal-E
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| | | | Pourquoi voit-on des visages partout ?
francetvinfo.fr - 1 fév. |  | | Tu connais la paréidolie ? C'est cette capacité de notre cerveau à voir une tête d'ours sur la planète Mars, par exemple, ou un bonhomme dans une pomme de terre... Ces illusions d'optique sont fréquentes lorsque l'on regarde des corps célestes ou des objets du quotidien. Elles s'expliquent par la tendance naturelle de notre cerveau à donner du sens à des formes aléatoires. |
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| | | Partager, c'est apprendre..
youtube.com - 3 fév. |  | | Lorsque tu apprends quelque chose, ou que tu prends des notes à partir de tes lectures, le meilleur moyen de l'intégrer et d'essayer de l'expliquer aux autres. Preuve que documenter afin de partager ce que l'on apprend avec les autres est indispensable au processus d'apprentissage. La preuve par les neurosciences, avec cette vidéo qui montre ce qui se passe dans le cerveau lorsque l'on élabore des explications. |
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| | | | 🤖 LES AVENTURES DE CHATGPT ET DE SES AMIS | | |
| | | Que se passe-t-il lorsque l'on met l'intelligence artificielle entre les mains des artistes qu'elle est censée remplacer ?
etienne.design - 30 jan. |  | | Un designer a mis "le diable" entre les mains de ses étudiants en design. L'intelligence artificielle générative d'images (comme Dall-E ou Midjourney) va-t-elle remplacer les artistes et les designers, ou leur venir en aide? "Il ne faut pas croire (pour se rassurer) que ces algorithmes ne font que remixer des données et paraphraser mécaniquement nos textes, ils développent des stratégies originales et nous montre de nouvelles manières de voir le monde (mais sans morale, sans éthique, sans but, sans comprendre vraiment notre monde et surtout sans aucun sens commun)." Résultat de l'exercice ? "À la fin de ces ateliers, nous nous sommes aperçus que la grande partie du travail des étudiants s’était portée, non pas sur le dessin (délaissé aux IA), mais sur la direction artistique, le découpage de l’histoire, sur le cadrage des images et surtout sur le sens des ellipses produites entre les cases de la bande dessinée (par exemple) et à la juxtaposition d’éléments visuels". |
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| | | OpenAI donne un outil pour détecter les textes écrits par ChatGPT
numerama.com - 1 fév. |  | | La prolifération d'articles automatique va s'accélérer dans les prochains mois, avec son risque de chaos et de désinformation. Comment repérer ces textes générés par des non-humains ? Des outils commencent à voir le jour, tous plus ou moins efficaces... OpenAI, le créateur de ChatGPT propose le sien, mais on est encore loin de la panacée, analyse Numérama. |
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| | | | 🎓 UNE FORMATION FLINT À CHATGPT ? | | |
| | Formation ChatGPT : les résultats du sondage | | Je continue de travailler dessus pour te proposer un parcours vraiment complet, et sans bullshit. L'objectif ? T'aider à comprendre mais aussi utiliser l'intelligence artificielle génératrice de textes qui a défrayé la chronique ces derniers mois. Que tu sois "pour" ou "contre", le mieux c'est d'essayer pour se faire son opinion. Merci pour tes réponses à notre questionnaire (si tu as répondu, sinon tu peux encore le faire ici !). Voici ce qui en ressort ! Sur les sujets à aborder (bien sûr, tous les seront mais je voulais une hiérarchie), voici les résultats. En tête, une approche très pratique de comment utiliser ChatGPT étape par étape. Mais aussi apprendre à utiliser l'interface d'OpenAi pour créer ses propres outils (je vais devoir faire appel à Thomas !). On m'a aussi suggéré de proposer une session sur l'IA et le journalisme. 
Concernant les tarifs, ça se joue entre 50 et 100€, même si l'option 200€ a fait 11%. Je pense donc partir sur 100€ avec peut-être des réductions pour certaines catégories d'abonnés... L'idée est de voir si Flint peut proposer une approche différente dans ce type de formations et si nous pouvons l'envisager pour diversifier nos services dans le cadre de notre mission sociale. 
Voilà, tu sais tout ! Je commence à travailler dessus cette semaine. Je voudrais sortir ça vite... Mais je n'ai aucune expérience dans ce domaine. Du coup je me suis tapé pas mal de formations en ligne pour comprendre comment c'était structuré et j'ai pris quelques conseils. Si tu veux m'aider, envoie moi un mail ou réponds à cette lettre.
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| | | | Sommes-nous menacés par les réseaux de Poutine en France ?
nepassubir.fr - 4 fév. |  | | Une analyse passionnante de Guillaume Ancel, ancien militaire reconverti dans le conseil et l'analyse. Ses livres ont remis en cause l'action militaire et politique de l’État français au Rwanda et dans le conflit bosniaque et ont été l'objet de vives polémiques. Dans ce billet documenté, il traque les réseaux pro-Poutine au sein de l'extrême droite française et de l'armée. |
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| | | Les fondateurs d'Instagram lancent un TikTok de l'info
platformer.news - 31 jan. |  | | Les cofondateurs d'Instagram, qui ont quitté Facebook en 2018 au milieu de tensions avec leur société mère, ont formé une nouvelle entreprise pour explorer des idées d'applications sociales de nouvelle génération. Leur premier produit est Artifact, un flux d'actualités personnalisé qui utilise l'apprentissage automatique pour comprendre vos intérêts et vous permettra bientôt de discuter de ces articles avec vos amis.
La façon la plus simple de comprendre Artifact est d'y voir une sorte de TikTok pour le texte, mais vous pourriez aussi appeler Google Reader renaissant en tant qu'application mobile, ou peut-être même une attaque surprise contre Twitter. L'application s'ouvre sur un flux d'articles populaires choisis dans une liste d'éditeurs, allant des grands organismes d'information comme le New York Times aux petits blogs sur des sujets de niche. Tapez sur les articles qui vous intéressent et Artifact vous proposera des articles similaires à l'avenir, tout comme les vidéos de la page "Pour vous" de TikTok, dont l'algorithme s'adapte au fil du temps. Et chacun pourra proposer ses propres articles : un flux affiche les articles publiés par les utilisateurs que vous avez choisi de suivre, ainsi que leurs commentaires sur ces articles. On pourra aussi envoyer des messages privés. Révolution de l'info ? Futur flop ? Futur agent du chaos attentionnel ? Tu peux t'inscrire sur la liste d'attente pour le découvrir. |
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| | | | 🧐 ESPRIT CRITIQUE ES-TU LÀ ? | | |
| | | 5 conseils d'experts pour se protéger de la désinformation en ligne
theconversation.com - 2 fév. |  | | Voici les réponses d'un projet de recherches americano-britanique qui a interrogé plusieurs experts sur comment se prémunir contre la désinformation. Pas sûr qu'une recherche soit vraiment nécessaire pour arriver à ces résultats, mais ces quelques conseils sont toujours bon à rappeler. Les réponses ont été regroupées en 5 thèmes: 1️⃣ Modifier votre comportement de partage et prendre plus de temps pour considérer la source de l'information. 2️⃣ Rechercher différentes sources de nouvelles et payer pour accéder à des sources de nouvelles fiables. 3️⃣ S'éduquer et être sceptique envers les informations rencontrées. 4️⃣ Se reconnecter avec soi-même et sa communauté pour mieux gérer les informations et le monde qui nous entoure ("L'économie de l'attention est vraiment une économie de la déconnexion et elle nous déconnecte de nous-mêmes.") 5️⃣ Promouvoir le changement systémique en élisant des politiques qui se soucient de la désinformation et en soutenant les sources fiables d'information. |
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| | | Apprendre à surfer avec le stress |
Vendredi dernier je me suis remis au surf (cela fait partie des nouveaux trucs que je me suis donné comme objectif d'apprendre en 2022 et 2023...), mais j'y suis allé avec un état d'esprit particulièrement angoissé... La veille nous venions, Thomas et moi, de détecter un risque important pouvant littéralement tuer Flint en quelques mois. Je n'avais donc pas très bien dormi, tu imagines ! Et pas mal de pensées stressantes tournaient dans ma tête alors que je devais me concentrer sur le surf. Mon nouveau prof, Jack, m'a étonné ! Face aux vagues assez énormes et imprévisibles de la plage de Batu Bolong, à Bali, il m'a surtout appris à... respirer ! Entre chaque vague, il me faisait prendre 5 longues respirations. "Tu ne peux pas prévoir ce qui va t'arriver et s'il y a une grosse vague, de toute façon tu vas te la prendre, donc le plus important c'est d'être détendu". Il ne me parlait pas de Flint, mais j'aurais juré qu'il avait lu dans mon esprit ! Le monde est complexe et imprévisible, et les principaux problèmes que nous rencontrons vient de notre volonté de contrôler ce qui nous arrive... La seule chose que nous pouvons maitriser, au fond, c'est notre façon d'y réagir... Toi aussi tu pratiques un sport qui t'aide à faire face à la vie ? Raconte ! |
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| | | | Non, le bonheur ne tient pas qu’à une maison bien rangée, confie Marie Kondo, la "gourou de l'organisation"
francetvinfo.fr - 30 jan. |  | | Elle a vendu plus de 8 millions d'exemplaire de son livre qui expliquait que le bonheur commençait par le rangement. Mais le succès a transformé sa vie en champ de bataille, surtout après l'arrivée de son troisième enfant. Du coup sa maison est beaucoup moins bien rangée maintenant. Pas grave, explique l'auteur dans un nouveau livre : en fait l'important ce n'est pas de ranger mais d'accorder de l'importance aux choses et aux gens qui le méritent."Ma maison est en désordre, mais la façon dont je passe mon temps est la bonne pour moi en ce moment, à cette étape de ma vie". Kondo adopte aujourd'hui une approche plus ciblée, en aidant les gens à identifier les petites activités qui leur apporteront paix et joie à un niveau plus profond. Pas sûr qu'il fallait un second livre pour le rappeler, mais cette anecdote nous rappelle qu'il n'y a peut-être pas vraiment de technique universelle pour être "heureux"... A part prendre soin de soi et des autres. |
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| | | | Comment penser l’Histoire après le changement climatique ?
usbeketrica.com - 5 fév. |  | | Dans son nouveau livre, l'historien indien Dipesh Chakrabarty interroge l'évolution de l'histoire de l'humanité à l'aune de deux formes de globalisations : la mondialisation et le dérèglement climatique. "En définitive", écrit-il," nous sommes tous égaux face aux causes du dérèglement - mais pas également responsables" (c'est aussi l'héritage du colonialisme). Mais, ajoute-t-il, "nous sommes très inégaux, et même de plus en plus, face aux conséquences de ce dernier. Et cela, en tant qu’humains contemporains de l’anthropocène, nous interroge forcément."
Les questions qu'il pose (sans apporter de réponses !) sont vertigineuses. Par exemple :
"Si nous sommes vraiment une seule et même humanité, unie globalement, que faire du fait que les actions de Indiens et des Chinois vont plonger hors de l’Histoire des territoires comme les îles Marshall, prochainement submergées ? Quelle sera la nationalité des survivants de la montée des eaux ? Seront-ils représentés à l’ONU ? Auront-ils encore des droits sur leurs zones de pêche ? Autant de questions inédites que nous pose le dérèglement climatique.
Dipesh Chakrabarty se demande également si les animaux sauvages menacés par le réchauffement climatique au point de devoir migrer devront, eux aussi, être reconnus comme des réfugiés…"
("Après le changement climatique, penser l’histoire" - Dipesh Chakrabarty - Gallimard 2023). |
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| | | De quoi parle-t-on vraiment lorsque l'on évoque l'empreinte carbone d'un pays ?
citepa.org - 4 fév. |  | | C'est l'objet de pas mal de débats. Notamment lorsque les uns disent que la France a baissé son empreinte carbone, les autres répondent que ça ne prend pas en compte les importations. En 2020, un organisme avait justement fait ce calcul et révélé que cette empreinte était en hausse. Deux nouvelles corrections dans la méthodologie ramènent l'empreinte un peu à la baisse, mais révèlent surtout que les importations constituent la moitié de cette empreinte... Explication très pédagogique par le Citepa, une association indépendante réunissant des experts du sujet, selon ses propres termes. |
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| | | | 🙈 DES NOUVELLES DE SAPIENS | | |
| | | Une nouvelle théorie de l'évolution ?
press.princeton.edu - 2 fév. |  | | L'évolution des espèces n'est pas qu'une histoire de survie mais aussi de culture. Dans "Darwin's Unfinished Symphony", le chercheur Kevin Laland montre comment les activités apprises et socialement transmises de nos ancêtres ont façonné nos intellects. Les caractéristiques véritablement uniques de notre espèce - telles que l'intelligence, le langage, l'enseignement et la coopération - ne sont pas des réponses adaptatives aux prédateurs, aux maladies ou à d'autres conditions externes. Au contraire, les humains sont les créatures qu'ils ont eux-mêmes créées. Cette approche nous permet d'aborder notre futur avec un autre regard, plus co-responsable... S'appuyant sur ses propres recherches révolutionnaires, Laland explique également comment les animaux imitent, innovent et ont leurs propres traditions remarquables. Il retrace notre ascension, des singes charognards de la préhistoire aux humains modernes capables de concevoir des iPhones, de danser le tango et d'envoyer des astronautes dans l'espace. |
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| | | | 600 outils utilisant l'intelligence artificielle
docs.google.com - 4 fév. |  | | Un tableau excel "secret" et super pratique (que j'ai obtenu par un groupe d'experts en IA sur WhatsApp). Il liste des tas d'outils propulsés par l'intellignce artificielle. Par exemple un logiciel qui t'aide à décrypter des articles scientifiques, plein d'autres qui te permettent de créer du texte, des images, des vidéos, et mêm des jeux vidéo... Ils sont tous été "testés et approuvés". A conserver dans tes favoris... |
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| | | | 🗣 CONSTRUISONS CETTE LETTRE ENSEMBLE ! | | |
| | | 🤔 PARTAGEONS NOS REFLEXIONS | |
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Jean-François m'a écrit une longue lettre dans laquelle il s'inquiète de la récente popularité de ChatGPT, l'intelligence artificielle qui écrit à la place des humains.Il estime que la création est l'essence de l'Homme et que laisser les machines écrire pour nous revient à nier cette essence.
| "Ce nouveau phénomène pour lequel l’emballement médiatique me semble une fois de plus disproportionné et particulièrement démentiel me prouve que nous sommes tous bons, nous les humains, pour nous diriger vers notre perte et que nous y marchons à grands pas et le sourire aux lèvres…
"Comment peut-on se réjouir de l’arrivée d’un système automatique qui va prendre la place (et peut-être de plus en plus de place) des humains… dans le travail et mettre des milliers de gens au chômage ou au moins les priver d’un droit essentiel, celui de créer ?" |
Il conclut :
| ChatGPT, certainement utile pour automatiser quelques tâches quotidienne, doit rester à ce niveau mais les intellectuels, les penseurs doivent veiller à ne pas couper la branche de l’arbre sur lequel ils sont assis par pure émerveillement… |
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Qu'en penses-tu ?
🤗 Pour participer, tu peux réagir directement à cette lettre, ou m'écrire à benoit @ flint.media. Je réponds à tout le monde ! |
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| | | Tu as un projet ? | Nous avons reçu trois propositions de collaborations depuis ma lettre d'il y a deux semaines. Des projets passionnants mêlant IA, média et même pensée philosophique... J'espère qu'ils aboutiront. Il reste peu de place pour d'autres collaborations, mais tu peux toujours nous proposer des missions. Si tu as un projet média, ou d'intelligence artificielle lié à l'information, tu peux faire appel à moi, ou à Thomas... ou les deux, pour t'accompagner ou te guider. C'est une manière utile de soutenir notre mission tout en profitant de notre expérience. Tu peux directement réserver une séance (payante) d'une heure ou de 30mn pour challenger ton projet. Mais si tu veux juste me présenter rapidement ton idée, tu peux aussi réserver un call (gratuit) de 15mn . A ce propos, j'adore les sessions gratuites ! Ça me permet de découvrir des projets passionnants en 15mn chrono net de créer des liens. Donc n'hésite pas ! 👉 Il faut aller ici.
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