Bon, je vais commencer par une confidence un peu perturbante. L'histoire qui va suivre, je l'ai d'abord fait écrire par ChatGPT, gros feignant que je suis. Et, je dois l'avouer, c'était presque mieux écrit que moi. Je lui ai fait analyser une lettre que j'avais écrite dans la même veine, et je lui ai donné mes notes. Et clic.
En trente secondes j'avais ma lettre du dimanche.
C'est la première fois que l'intelligence artificielle star de l'année 2023 se comporte aussi bien avec moi.
Du coup je me suis dit : je le laisse comme ça ni vu ni connu ou je ré-écris tout ?
Je vais te laisser dans le doute. Haha.
Ce monde est fou.
Bon.
Cette histoire me tient à coeur parce qu'elle m'a surpris.
Au début, je voulais juste partager avec toi le témoignage de ce jeune couple, Sissi et Vireak, parce qu'ils s'étaient lancés dans un périple qui m'intéressait particulièrement.
Je t'en avais parlé il y a quelques semaines,
je ne sais pas si tu te souviens.
Je me demandais s'il était possible de faire Paris-Bali en train. Après avoir creusé un peu, j'en étais venu à la conclusion que les deux itinéraires les plus connus n'étaient plus praticables (l'un part de Russie via le Transibérien, l'autre, la fameuse "route de la Soie", traverse l'Iran et quelques pays pas super calmes).
Et puis je suis tombé sur une vidéo d'Ambroise Debret (un entrepreneur nomade
que j'avais interviewé ici). Il venait de rencontrer à Budapest Sissi et Vireak au début de leur grande aventure : Paris-Bali en six mois en train (et un peu en bateau parce que, vois-tu, Bali est une ÎLE), mais par une troisième voie beaucoup moins connue.
Je les ai donc contactés il y a quinze jours, on a discuté pendant deux heures, ils étaient en train de se demander comment franchir la frontière de l'Azerbaïdjan, fermée à cause de la guerre. Et j'en suis sorti très ému. Je vais t'expliquer pourquoi.
(À ce stade là, tu es sans doute en train de te demander si ces lignes ont été écrites par l'IA ou par moi, et je suppose que tu as du mal à te concentrer du coup, haha, je te révèlerais tout à la fin !)Le voyage de Sissi et de Vireak, ce n'est pas qu'une histoire dans le genre "
hey regardez je fais le tour du monde à vélo sans les mains !" (Bon, ici c'est en train, mais tu as compris l'idée). C'est une histoire d'amour et d'optimisme sur fond de dérèglement climatique.
Quand on a trente ans, on s'inquiète peut-être un peu plus que les autres de l'avenir de la planète. C'est à dire celui du monde dans lequel on va grandir et faire grandir ses enfants.
Mais on ne fait pas que s'inquiéter en mode
"on va tous mourir".
On se demande surtout comment vivre heureux dans ce futur imprévisible, dont la seule certitude le concernant est qu'il sera de plus en plus chaud (et paradoxalement humide, rapport à la montée des eaux et aux tempêtes...).
Va-t-on devoir faire une croix par exemple sur les voyages à l'autre bout de la planète?
Quelle que soit ton opinion sur le sujet (
"c'est un problème de riche" ou alors
"on peut rester en France, il y a tout ce qu'il faut") tu n'enlèveras pas ce rêve aux plus jeunes (et même aux moins jeunes) : découvrir le monde et son étrangeté.
Les voyages nous transforment. Ils nous font grandir.
"Je ne parle pas de faire 12.000km pour s'enfermer dans un hotel", précise Sissi.
"Pour ça, pas besoin d'aller loin en effet. Mais c’est une vraie richesse que d’aller voir ailleurs. On vit dans notre bulle on ne voit pas trop ce qui se passe loin de chez nous. On a des choses à apprendre."La vision de l'optimisme, selon Vireak et Sissi, c'est la résilience. Continuer de rêver et de profiter de la vie, mais tout en restant aligné sur ses valeurs.
"Nous voulons agir à notre niveau. Montrer qu'il est possible de consommer différemment. Et nous avons fait le pari de nous désengager de ce qui ne nous correspondait plus". Sissi et Vireak ont donc décidé de quitter leurs jobs (Sissi était consultante en transformation digitale et Vireak était développeur), de vendre la maison qu'ils venaient d'acheter et de rénover pour financer leur voyage et partir à l'aventure.
Que trouveront-ils au bout du chemin ? Ils ne le savent pas encore. Sans doute des réponses à toutes leurs questions. Et plus certainement "eux-mêmes". En tant qu'individus, mais aussi en tant que couple.
Parce que le plus grand des voyages est certainement celui de l'amour, nos deux voyageurs ont commencé à en éprouver la complexité.
"Nous vivons ensemble 24 heures sur 24", constate Vireak. C'est la première fois depuis le confinement.
Et,
"je suis étonné que ça se passe aussi bien", ajoute-t-il en souriant.
Oui, parce qu'il faut que je vous le dise : nos deux aventuriers de la planète ne sont jamais d'accord sur rien. Sauf sur l'essentiel, tu me diras :
"Nous partageons les mêmes valeurs et avançons dans la même direction". Ce qui est déjà beaucoup. Pour le reste, c'est une négociation permanente.
Alors ils ont trouvé des parades.Par exemple Vireak est un optimiste impulsif : il aime l'imprévu, accepte de passer du temps à ne rien faire (
"j'écoute d'abord mon corps" insiste-t-il, ce qui a le don d'agacer et de titiller sa compagne) et ne sait pas du tout ce qu'il fera comme métier à l'issue du voyage.
Sissi, elle, c'est le contraire. Elle a besoin d'anticiper, de rendre chaque minute utile, et a tendance à stresser sur tout. Comment s'accorder ?
Sissi a cette très jolie phrase "Comme nous sommes dans le même bateau, il est important de se soutenir, de tirer le meilleur l'un de l'autre, et de trouver un équilibre entre nos désaccords". Elle ajoute
"Nous avons besoin de ces désaccords, car notre force et notre résilience en découlent. Nos différences nous nourrissent mutuellement. Ces désaccords obligent chacun à se replonger en lui-même, à identifier ses peurs et ses blocages."
Quand ils rénovaient leur maison, ils avaient trouvé un truc :
"Chacun était responsable d'une pièce de la maison". Une façon d'éprouver la confiance de l'autre et de se découvrir sans se prendre la tête sur les détails.
Où se voient-ils dans 5 ans ?
Peut-être dans une maison. Sissi aura écrit son livre sur la résilience. Vireak ?
"Je ne sais pas. Peut-être quelque part entre la Suisse et Annecy, une maison autonome ou une maison d'hôtes pour partager notre expérience avec les autres, mais il est possible que nous restions à Bali. En tout cas, je pense que nous continuerons de voyager, même après avoir des enfants !"
"Le voyage est souvent considéré comme une simple forme de consommation, destinée à nous aider à récupérer du stress de la vie quotidienne", analyse Sissi. Ce n'est pas tant notre approche du voyage qu'il faut changer, mais notre approche de la vie. "
Car, au final, notre planète souffre de notre stress".Si tu veux suivre le voyage extraordinaire de Sissi et de Vireak, tu peux t'abonner à leur compte Instagram, et même
voir où ils se trouvent en direct sur leur carte dynamique. Et je te propose qu'on refasse le point avec eux dans quelques mois. Ces premières semaines les ont déjà tellement transformés que je suis curieux de voir où ils en seront demain. Pas toi ?
Bon et sinon, la réponse à LA question : ai-je écrit cet article moi-même ou a-t-il été rédigé par une intelligence artificielle ?
Eh bien après avoir longtemps débattu avec moi-même et avec ma paresse (qui sait être très convaincante quand elle le veut), j'ai quand même décidé d'écrire cette lettre tout seul avec mes petits doigts. Et tu sais quoi ? J'étais tellement piqué au vif que je me suis beaucoup plus appliqué, et je crois que je ne l'aurais pas si bien écrite si je n'avais pas vu la copie de ChatGPT.
Si tu veux t'amuser à comparer, voici le lien vers le prompt complet. Tu pourras même le copier-coller pour écrire avec mon style, haha...