Cher(e) toi,
Installe-toi confortablement.
Il faut que je te parle.
La semaine prochaine, Flint déménage. Enfin, façon de parler.
Et, surtout, je vais te demander de faire un choix !
Oulalah, que se passe-t-il ?
Reste avec moi.
Depuis quelques mois, on s'interroge beaucoup sur le futur de Flint.
Tout a peut-être commencé avec mon départ à Bali. Ma volonté de vivre de ma passion plutôt que de me dire "Flint doit me faire vivre", tu vois ce que je veux dire ?
C'est l'avantage et l'inconvénient quand on est entrepreneur : on mène une vie précaire, stressante ("vais-je manger dans trois mois ?", un entrepreneur n'ayant pas de chômage...) et pleine de surprises ! Au passage, on refuse des propositions de job qui nous permettraient de gagner trois fois notre salaire actuel (c'est arrivé).
Mais on ne quitte pas le navire parce qu'on a cette chance extraordinaire d'être son propre patron et de mener les projets qui nous tiennent à coeur. A condition de ne pas perdre la raison pour laquelle on a fait ce choix.
En partant à Bali, j'ai réalisé que j'accumulais les inconvénients, mais pas forcément les avantages.
Je croyais faire ce que je voulais, mais pas complètement. Quand on crée une boîte, on finit par être obnubilé par l'idée de la rendre rentable. Ce qui est normal, mais pas quand cette idée prend le pas sur le projet qui nous avait animé au départ.
Je n'étais pas super heureux. J'agissais en survivant plus qu'en passionné.
Je me suis donc posé trois questions : quelle est la vie que je rêve de mener ? Qu'est-ce que je peux faire qui me semble utile aux autres et que je sais bien faire ?
Et, enfin, puis-je en vivre correctement sans avoir à me demander tous les trois mois si je ne vais pas fermer boutique ?
C'est cette réflexion, que nous avons menée avec mon associé Thomas Mahier, qui nous amène aux décisions d'aujourd'hui.
Bien.
Alors, rassure-toi, on n'a pas décidé d'arrêter Flint.Mais on a changé notre façon d'y penser !
Je ne sais pas si ce que j'écris a un quelconque intérêt pour toi, mais j'espère que ça te fera aussi réfléchir et que ça te sera utile.
C'est pour cela que je partage nos aventures avec toi régulièrement avec un maximum de transparence.
Et ça va peut-être te surprendre, mais on a d'abord pensé à toi. Même si le mot "toi" est un peu abstrait, vu que cette lettre est lue par environ 10.000 personnes à chaque édition. Mais quand même...
Quand on alignait ce "toi" avec ce "nous", on arrivait à la conclusion suivante :
Nous sommes deux entrepreneurs, Thomas et moi, un ingénieur en IA et un journaliste qui écrit aussi des livres (enfin, hum, UN livre...).
Et nous, on se sent utile, quand on t'aide à faire baisser ta surcharge informationnelle. C'est le mal du siècle.
Parce que cela t'aide à mieux réfléchir. Ou à mener tes propres projets, par exemple. Tu sais, ces projets qui ont du sens et qui nous plaisent mais que nous remettons toujours à plus tard par ce que "
pas le temps", "
pas sûr d'être prêt(e)", "
il me manque de l'expertise ou de l'argent", bref toutes ces mauvaises bonnes raisons que nous nous donnons quand nous n'avons pas le temps de nous poser, de rêver, d'aller chercher les bonnes informations...
Cette surcharge, nous la subissons aussi. Et c'est pour ça que nous avons créé, en 2017, les robots Flint pour trier l'info de qualité.
C'est pour la même raison que j'ai lancé, en 2023, la formation "
ChatGPT Sans bullshit" parce que moi, les outils d'intelligence artificielle générative, ça me donnait des ailes. Mais aussi parce que, là encore, il fallait apprendre à faire le tri.
Et c'est pour ça que, il y a un mois, nous avons lancé un média,
GénérationIA (encore en version prototype, je t'en parlerai plus loin). Parce que nous pensons que les temps à venir vont être chaotiques mais passionnants. Et que nous avons tous besoin de reprendre le contrôle.
Et c'est pour ça que je t'écris le dimanche, c'est un moment d'humanité que nous partageons ensemble pour ne pas perdre pied. Et pour rire un peu aussi.
Bref. Tout ça pour te dire que nous déménageons.
Ta lettre du dimanche va migrer vers le média que nous avons créé, avec la participation éclairée de 1300 beta-testeurs, il y a quelques semaines.
Mais elle ne disparaitra pas. Elle sera remaniée un peu, et s'intègrera dans ce nouvel élan.
Je t'explique.
GénérationIA, c'est le résultat d'années de réflexion sur la question du chaos de l'information et de la surcharge informationnelle. C'est la suite logique
de mon livre.
Nous devons chevaucher le dragon, pas nous enfermer dans un cloître , pour reprendre la formule
de Bruno Patino, même si s'y adonner de temps en temps peut faire du bien (se déconnecter je veux dire).
Et pour le chevaucher, nous avons besoin d'une technologie que nous maitrisons. C'est tout le sens de notre association, Thomas et moi.
L'ingénieur et le journaliste.
On voulait faire un média d'actu au départ, en partie rédigé par une IA. Mais en co-construisant les premières lettres avec les 1300 personnes qui ont eu la gentillesse de nous lire ces dernières semaines, nous avons conclu que la solution était un média pédagogique... plutôt écrit par des humains. Du coup ça nous a pris beaucoup plus de temps que prévu !
Objectif : nous emparer de la révolution en cours, mais avec un regard critique.
L'IA peut nous piéger ou nous donner des super-pouvoirs. Tout le monde est concerné.
La dernière édition
a donné le ton de la suite. Les commentaires nous ont encouragé dans cette voie.
Comme celui de Jacques :