Cher(e) toi,

J'espère que tu vas bien. Quel temps fait-il chez toi ? Ici, à Bali, il fait beau et chaud. C'est la saison des pluies  mais c'est comme si le temps avait décidé de s'arrêter. Il doit m'attendre au tournant. Vivre sur une île où même la pluie est rarement un problème (sauf quand elle se transforme en inondations 😅) fait relativiser toutes les mauvaises raisons que l'on se donne pour stresser. Et des raisons on en a toujours ! Au fil de mes recherches pour mon livre, je réalise à quel point notre esprit se fabrique des histoires. Comme des nuages convoqués pour remplir un ciel trop bleu pour être vrai. À Bali, les nuages passent et le ciel s'entête à rester bleu. Le fait que l'on oublie aussi facilement le précédent nuage lorsque le suivant le chasse devrait pourtant nous donner un indice... Le cerveau est une usine à nuages éphémères. Il doit avoir ses raisons. Tiens, je te propose justement d'en parler ensemble.

❤️ Avant de commencer, si tu ne me connais pas, je me présente : je suis Benoît Raphaël, co-fondateur de Flint. Et un dimanche sur deux, je réfléchis avec toi sur la façon dont nous pouvons parvenir à penser par nous-mêmes dans le chaos de l'info. Dans cette édition nous parlerons : de la raison pour laquelle nous passons autant de temps à nous comparer aux autres sur les réseaux sociaux (deuxième partie !), d'un super outil interdit un temps par Facebook pour maitriser les algorithmes de recommandation, du monde tel qu'il sera en 2050 (et pas seulement en mal), et de la magie de ces petites routines qui nous rapprochent de cette vie que nous oublions parfois de voir. ❤️

Dans la dernière lettre (que tu peux retrouver ici), je t'ai expliqué pourquoi nous passions autant de temps à regarder ce que font les autres sur Internet. Et pourquoi les autres nous déprimaient. En résumé, dérouler les photos de nos amis sur Instagram ou Facebook où chacun affiche une plus ou moins fausse meilleure version de sa vie (par rapport à ce qu'il ou elle croit être le succès), a tendance à nous déprimer. Tu as sans doute déjà ressenti ça. Mais pourquoi ? Et pourquoi l'autre nous stresse-t-il autant ?
 


Je veux dire, on pourrait juste regarder les autres comme des amis ou des étrangers et continuer tranquillement notre vie sans avoir besoin de vérifier et de mesurer tout ce qu'ils font. Surtout si c’est pour ensuite comparer toutes ces informations à notre propre vie.

Cette évaluation permanente du regard des autres peut également, si nous n’y prenons pas garde, nous éloigner de ce dont nous avons réellement besoin. Qu’est-ce que le stress au fond ? C’est l’incapacité à décider de ce qui est important, particulièrement lorsque ces choix sont sont incompatibles. Notre cerveau fait ces choix tout le temps.

Le lien entre la consultation des réseaux sociaux et l’augmentation de l’anxiété, voire de la dépression, est discuté depuis longtemps. C’est un sujet compliqué, parce que les réseaux sociaux permettent aussi de découvrir de nouveaux horizons, de se faire connaître, d’exposer sa pensée et de la confronter aux autres, et donc d’apprendre. Mais ils excitent également notre syndrome du miroir. Et donc notre anxiété. Un bon moyen de vérifier ce paradoxe est de regarder ce qu’il se passe lorsque nous décidons de nous discipliner un peu, c’est à dire lorsque nous nous abstenons d’aller regarder ce que notre voisin poste sur les réseaux sociaux.

En 2018, une équipe de chercheurs de l’Université de Pennsylvanie a testé cette méthode auprès de ses étudiants. 143 d’entre-eux ont été assignés au hasard à limiter l'utilisation de Facebook, Instagram et Snapchat à 10 minutes, par plateforme, par jour (soit 30 minutes en tout, ou à utiliser les médias sociaux comme d'habitude pendant trois semaines (c’est à dire 2h30 en moyenne).

Résultats ? “Le groupe à utilisation limitée a montré des réductions significatives de la solitude et de la dépression sur trois semaines par rapport au groupe de contrôle. Les deux groupes ont montré des diminutions significatives de l'anxiété et de la peur de manquer quelque chose par rapport à la base de référence, ce qui suggère un bénéfice d'une auto-surveillance accrue. Conclusion des chercheurs : “nos résultats suggèrent fortement que limiter l'utilisation des médias sociaux à environ 30 minutes par jour peut conduire à une amélioration significative du bien-être”.



Il y a donc un stade où l’effet découverte est remplacé par l’effet déprimant. On peut considérer que passé une certaine limite, il n’y a plus d’informations utiles à absorber et que l’on rentre dans une simple mécanique d’évaluation sociale ou de tentative de calmer son stress (face à une situation angoissante par exemple).

Ceci posé, pourquoi regarder ce que font les autres nous prend-il autant de temps ? Et, surtout, pour en revenir à ma question posée plus haut : pourquoi cela nous stresse-t-il ? Parce que, comme nous l’avons vu, nous nous comparons en permanence aux autres. Et pourquoi nous comparons-nous en permanence aux autres ? Eh bien justement parce que les autres, hum, nous stressent.

Les autres, c’est même, selon certains scientifiques, la principale préoccupation des humains. C’est d’ailleurs même pour cela que nous aurions un cerveau plus gros que les autres animaux.

Dans l’ouvrage « Why our brain are wired to connect » (2013), le psychologue Matthew Lieberman insiste sur l’importance de la dimension sociale pour l’être humain. En s’appuyant sur les données de neurosciences, il avance que le besoin de créer des liens sociaux serait encore plus fondamental que celui de trouver de la nourriture, ou un abri pour se protéger, rapporte la neuroscientifique française Audrey Breton. “Par une étude récente en neuroimagerie, Lieberman et son équipe (2015) révèle que le cerveau humain, même à l’état de repos, serait comme prédisposé à traiter le monde extérieur de manière sociale. Les auteurs ont en effet identifié des régions cérébrales présentant un niveau d’activité élevé lorsque les participants n’effectuaient aucune tâche particulière (…) Il s’agit des premiers indices concernant les bases cérébrales de la très forte propension humaine à interpréter l’environnement comme constitué d’autres entités pensantes.”

Cette particularité cognitive des humains lui rendent le monde beaucoup plus complexe parce que, en plus des informations basiques renvoyées par son environnement naturel, s’y rajoutent les informations sociales. Et comme tu as dû dû le remarquer en analysant tes relations avec ton ou ta boss, ton partenaire, l’ex de ton partenaire (haha) ou tes beaux-parents, ces interactions rendent notre vie beauuuuuucoup plus compliquée.

Plus sérieusement, Audrey Breton a procédé à tout un tas d’analyses et en est venue à la conclusion que ce stress des autres était essentiellement lié à notre perception du statut social. Plus celui de l’autre est élevé, plus nous le ressentons comme une menace, et plus nous stressons. Par exemple, mais ce n’est qu’un symptôme parmi d’autres, notre coeur bat plus vite.

En même temps, on peut assez facilement comprendre ce stress, note la scientifique : ceux qui ont le plus fort statut social ont une fâcheuse tendance à s’accaparer toutes les ressources. Ils sont aussi généralement moins stressés que les autres.


Autre théorie tout aussi significative : nous nous comparons aux autres pour ne pas être rejetés par le groupe.

"Il y a des milliers d'années", raconte le chercheur Paul Gilbert, "lorsque les humains vivaient au sein de groupes sociaux très soudés, avec un accès limité à l'information et aux soins de santé, l'appartenance au groupe était nécessaire à la survie. L'ostracisme augmentait la probabilité de décès. Par conséquent, il incombe aux gens de surveiller leur statut au sein de la hiérarchie sociale afin de s'assurer qu'ils ne violent pas les normes qui pourraient conduire à l'exclusion de leur groupe social. L'anxiété sociale protège contre le rejet social en augmentant l'attention aux signes de menace sociale (par exemple, la désapprobation) et le souci de l'acceptation sociale (par exemple, la sensibilité au rejet), ce qui facilite les modifications comportementales pour éviter de défier les membres du groupe plus dominants."

Merci à l'IA de Midjourney (et à Totoro) pour les illustrations !

La question que je me suis posée à ce stade c’est : est-ce que le fait de nous comparer aux autres a tendance à nous déprimer ou à nous motiver ? Si vous m’avez bien suivi jusque-là, vous allez sans doute me répondre : bah, ça dépend de comment on se situe sur l’échelle du statut social. Oui, sauf que c’est plus compliqué. Par exemple : est-ce qu’on a raison de se situer en dessous ou au dessus de quelqu’un socialement ? Qui définit ces fichues règles du statut social ? Et puis, quels sont les mécanismes à l’oeuvre dans le cerveau qui nous poussent à nous comparer aux autres jusqu’au vertige ? Est-ce encore cet incorrigible striatum ventral ? (Vous savez celui qui nous envoie de la dopamine pour nous motiver à satisfaire nos besoins primaires à l’insu de notre plein gré… et parfois de notre bien-être). Alors, hum, concernant la dernière question, oui, un peu. Mais ce n'est pas tout. J'ai appris des tas d'autres choses fascinantes dont je te parlerai dans la prochaine lettre !

(Oui je sais je t'avais dit que je traiterais ce sujet en deux parties, mais en fait c'est trois. Pardon)
🎉 TADAAA !


Voici un premier jet de la couverture de mon livre ! Ça me met teeeellement la pression vu que je n'en suis qu'à 70% et que je dois rendre le tout avant la fin du mois. (Je ne sais même pas si j'ai le droit de te la montrer mais j'ai besoin de ton avis alors bon... ça reste entre-nous).

Écrire un livre est un exercice que je recommande à tout le monde. Je passe chaque matin à faire des recherches et à découvrir que ce que je pensais (et écrivais) au début était en fait beaucoup plus complexe que je ne l'imaginais. Passé une phase de désespoir total ("mais c'est un puits sans fonds !" ou encore : "il va même falloir que je change le titre tellement je réalise que la réalité est ailleurs"), je me suis mis à structurer ma pensée différemment. Ce qui est bien, c'est que découvrir que le problème n'est pas celui que l'on avait imaginé au départ (par exemple : "les fake news, c'est la faute des algoriiiithmes !") permet de trouver de nouvelles solutions. C'est pour ça que l'esprit critique et la nuance, c'est important. Même si tu as fait le choix de la radicalité, commence d'abord par nuancer. Et pas l'inverse.

Au final, ça m'a rendu beaucoup plus optimiste. Parce que ces solutions sont à portée de chacun de nous. Et puis surtout, ce livre qui ne devait parler que du dérèglement de l'information s'est transformé en manuel de vie. Parce que l'information, c'est comme le gras : c'est la vie.

Bref. Le livre devrait paraître en 2023. La couverture sera dessinée par cet illustrateur (Clod). C'est qu'une première piste. Qu'en penses-tu ? Quels sentiments t'inspire-t-elle ? As-tu des recommandations ? Je transmettrais !
💡 INSPIRATIONS
La conquête de l'ordinaire
xavieralberti.org - 24 oct.
La conquête de l'ordinaire

Un texte magnifique sur la beauté de nos petits gestes au quotidien. On se dit souvent qu'il faut fuir la routine, et chercher l'extraordinaire et les sensations fortes. Et si nos routines étaient un moyen de redécouvrir l'essentiel autour de nous ? Les médias nous bombardent de titres des journaux qui montrent le drame ou les grands moments de l'histoire, les actes des grands de ce monde et les histoires extraordinaires de quelques anonymes. Ils ne s'intéressent pas à la singularité de notre vie "infra-ordinaire" comme l'écrivait Georges Perec. Pourtant, écrit Xavier Alberti, "personne ne vit en moyenne, en sondages ou en statistiques, personne n’est réductible aux grands mouvements de l’Histoire, aux lois économiques, aux ratios budgétaires ou aux programmes politiques." C'est une invitation à s'interroger sur le sens, politique finalement, de notre vie. D'abandonner un instant les sensations fortes pour découvrir les sensations douces. A lire ou à mettre de côté pour plus tard. Et si tu ne connaissais pas encore Georges Perec, ce sera l'occasion de découvrir ses idées lumineuses...

🧠 LE CERVEAU ET NOUS
Une série pour découvrir les pièges du cerveau
radiofrance.fr -  4 nov.
Une série pour découvrir les pièges du cerveau

J'adore ce neuroscientifique. J'ai dévoré son livre "Votre cerveau vous joue des tours", et il m'a beaucoup inspiré pour le mien. Comment fonctionne votre cerveau ? Dans cette série de podcasts, Albert Moukheiber te guide pour comprendre comment te cerveau se joue de toi et reconstruit la réalité. C'est perturbant et fascinant à la fois. Tu deviendras le "cobaye de ta propre expérience", pour mieux appréhender les biais cognitifs dont tu es parfois victime.

🤖 NOS AMIS LES ROBOTS
🇬🇧 Burnout chez ceux qui réparent les dérives de l'intelligence artificielle
technologyreview.com -  5 nov.
🇬🇧 Burnout chez ceux qui réparent les dérives de l'intelligence artificielle

Une enquête troublante qui raconte le quotidien de ceux qui s'occupent de l'éthique de l'intelligence artificielle. Chez ces personnes dont l'objectif est de faire en sorte que l'IA ne cause pas de dommages à l'humanité, les dépressions nerveuses sont fréquentes. Comme le révèle l'un deux : "On a presque l'impression qu'on ne peut pas faire de pause. Il y a une flopée de personnes qui travaillent dans des entreprises technologiques dont le travail consiste à protéger les gens sur la plateforme. Et il y a ce sentiment que si je prends des vacances, ou si je ne suis pas attentif 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, quelque chose de vraiment mauvais va se produire."

Un prof a autorisé les élèves à utiliser l'IA pour faire leurs devoirs, voici ce qu'il a découvert avec eux
the-decoder.com - 30 oct.
Un prof a autorisé les élèves à utiliser l'IA pour faire leurs devoirs, voici ce qu'il a découvert avec eux

C'est devenu chose courante chez les étudiants : demander à une intelligence de faire ton travail à ta place. En Allemagne, un prof a choisi d'en faire un exercice pédagogique pour les faire réfléchir sur l'usage de la technologie au service du savoir. Prof et élèves sont ressortis de l'expérience avec 4 leçons : 1️⃣ Les textes IA reflètent parfois des stéréotypes sociétaux et des opinions conservatrices. 2️⃣ Les textes AI reposent parfois sur des informations obsolètes. 3️⃣ Du point de vue de la grammaire et du style, de nombreux textes d'IA allemands nécessitent d'importantes améliorations. 4️⃣ Les missions de travail sont souvent mal remplies par les IA, ou bien l'IA s'éloigne du sujet et fournit trop peu de preuves pour ses arguments.

🎙 INFO & DÉSINFO
🇬🇧 Comment l'activité publicitaire de Google finance la désinformation dans le monde entier
propublica.org - 29 oct.
🇬🇧 Comment l'activité publicitaire de Google finance la désinformation dans le monde entier

Une enquête majeure du site indépendant Propublica. Les journalistes ont révélé que les publicités Google financent massivement les sites de désinformation. Elles sont une source importante de revenus pour les sites qui diffusent de la désinformation sur les élections au Brésil, notamment les fausses allégations sur l'intégrité du système de vote avancées par le président sortant, Jair Bolsonaro. L'enquête a également révélé que Google place régulièrement des annonces sur des sites diffusant des informations fausses sur le COVID-19 et le changement climatique dans les pays francophones, germanophones et hispanophones. Les recettes publicitaires qui en résultent représentent potentiellement des millions de dollars pour les personnes et les groupes qui gèrent ces sites et d'autres sites peu fiables, tout en rapportant de l'argent à Google.

🌍 LE MONDE A +2°

Panser le monde de demain

C'est désormais une certitude, malgré les efforts, l'humanité a raté le cible d'un réchauffement limité à +1,5°. C'est la une de The Economist cette semaine et l'objet d'un dossier pédagogique magistral du New York Times sur le monde de demain. Il ne s'agit plus seulement d'alerter et de limiter le réchauffement, il va falloir s'adapter. A qui ressemblera ce monde ? Je te propose une synthèse en français de ce (très long) web-documentaire du quotidien américain, avec du négatif mais aussi de quoi espérer si on se retrousse les manches.



Lorsque les scientifiques parlent de la voie sur laquelle nous nous trouvons aujourd'hui, ils font référence à un réchauffement compris entre deux et trois degrés (en 2050), soit un peu plus de la moitié de ce que l'on prévoyait il y a dix ans pour l'avenir "sans changement". Les Nations unies ont confirmé cette fourchette.

🥵 Pour stabiliser les températures mondiales à l'extrémité la plus froide de cette fourchette, c'est-à-dire à deux degrés, il faudra une transformation quasi-totale de tous les systèmes humains à l'origine du réchauffement : énergie, transports, agriculture, logement, industrie et infrastructures. Mais, bien qu'ambitieux et difficile, cet objectif semble désormais possible - un avenir très différent, qui n'est ni le meilleur ni le pire des scénarios.

Bien qu'elle implique des bouleversements environnementaux et des perturbations climatiques sans précédent dans l'histoire de l'humanité, cette issue est plus prometteuse que ce que beaucoup osaient croire il y a moins de dix ans. Elle est également beaucoup plus sévère que ce que beaucoup avaient espéré.

🌆 Chaque endroit dans chaque partie du monde échangerait essentiellement son climat actuel contre un climat plus chaud : Une étude a prévu un changement pour les villes européennes équivalent à un déplacement d'environ 1000km  vers l'équateur, soit une vingtaine de km par an (un peu comme si le climat de Marseille montait à Paris en moins de 40 ans...).

🏝 Londres pourrait ressembler à... Barcelone. Selon une étude, le risque que certains Londoniens meurent chaque été de chaleur extrême passerait de 90 % aujourd'hui à 98 %.

🚶 Les humains se déplaceront eux aussi. Le GIEC estime que plus de trois milliards de personnes vivent aujourd'hui dans des endroits "très vulnérables" au changement climatique.  Les études évoquent entre des dizaines de millions et des centaines de millions de migrants climatiques. C'est pourquoi l'écrivain Gaia Vince a intitulé son nouveau livre "Nomad Century". Elle y affirme que la migration climatique ne doit pas nécessairement ressembler à des camps de réfugiés et à des murs frontaliers. Une nouvelle nation nomade ?

🌱 Et même si l'avenir sera dur partout, la richesse permettra à de nombreux endroits de s'adapter. Dans certains endroits, la vie pourrait même devenir plus agréable, car la fin des combustibles fossiles élimine également les millions de décès prématurés causés chaque année par leur combustion.

💰 Un rapport de McKinsey a estimé que, dans certains scénarios, une transition vers des émissions nettes nulles pourrait générer plus de 12 000 milliards de dollars de gains annuels.

🤑 C'est une réalité perverse que les nations les mieux placées pour gérer, s'adaptant avec le plus de succès à leurs nouveaux écosystèmes, soient probablement les mêmes que celles responsables de la plus grande partie de la production mondiale de carbone.

🪸 Dans le nouveau monde, il n'y aura, à peu de chose près, aucun récif corallien vivant. Les aliments récoltés directement sur les coraux fournissent des protéines à des centaines de millions de personnes aujourd'hui.

🌊 La caractéristique la plus frappante de l'élévation du niveau de la mer
est peut-être que nous savons qu'elle ne s'arrêtera jamais - l'eau continuera à monter, pour toujours.

🍚 Cependant, même avec un réchauffement de deux degrés, la famine n'est pas inévitable. Les innovations, qu'il s'agisse de nouvelles semences, de nouveaux engrais, de nouvelles méthodes agricoles ou de nouvelles terres cultivées, pourraient au moins atténuer l'impact, voire prolonger les gains de rendement des dernières décennies dans un avenir encore plus chaud.

⚡️Les catastrophes météorologiques ne seront pas seulement plus intenses, elles seront aussi plus fréquentes. Les scientifiques pensent parfois à ce phénomène en termes de "temps de retour", c'est-à-dire la période entre des catastrophes comme les ouragans et les vagues de chaleur, pendant laquelle les communautés dévastées tentent de recoller les morceaux.

☀️ La révolution énergétique sera encore plus transformatrice ailleurs dans le monde, où des centaines de millions de personnes n'ont aujourd'hui pas accès à l'électricité - et pourraient l'obtenir non pas en brûlant du charbon, du pétrole et du gaz, mais grâce à l'énergie solaire et éolienne dont ils disposent déjà en abondance.

🔬 Les impacts climatiques ne représentent que la moitié de l'histoire. L'autre moitié est la réponse humaine - comment gérer ces impacts et construire un avenir au-delà et autour d'eux.

Nous avons perdu notre chance d'éviter la catastrophe, et il y a des raisons de craindre le monde à venir. Mais c'est à nous de le faire.

🇬🇧 Voir le web-documentaire du New-York Times
🇬🇧 Lire aussi, pour comparer, l'article de The Economist
🧰 TROUVAILLES
🇬🇧 Comment quitter Facebook sans quitter Facebook
hackernoon.com - 24 oct.
🇬🇧 Comment quitter Facebook sans quitter Facebook

En 2016, Louis Barclay a été banni de Facebook. Avait-il publié des photos de son sexe ? Avait-il diffusé de fausses informations ? Ou appelé à tuer les musulmans ? Non. Louis Barclay avait commis un crime bien plus grave. Il voulait aider les gens à se libérer de l’algorithme de Facebook. Après avoir été banni de la plateforme et forcé de supprimer son logiciel, il est revenu à la charge avec ce nouvel outil : NUDGE. Une extension chrome qui permet d'éviter d'être distrait par la plupart des fils des réseaux sociaux (Twitter, Facebook) sans en perdre les avantages. Un must !

🗣 CONSTRUISONS CETTE LETTRE ENSEMBLE !
🤓 PARTAGEONS NOS LECTURES
"Eloquence de la sardine", Bill François
fayard.fr -  5 nov.
"Eloquence de la sardine", Bill François

Un livre proposé par MicroM sur le Discord de Flint. Et si l’on écoutait sous l’eau ? Drôle d’idée ?Pourtant, dans leur « monde du silence », les poissons parlent… et ils ont bien des choses à nous dire !À la fois scientifique, spécialiste des animaux marins et orateur, Bill François nous entraîne avec simplicité et humour à la rencontre des baleines musiciennes ou du cabillaud qui a découvert l’Amérique. Il donne la parole à la sardine comme au thon rouge, nous fait entendre la voix de l’hippocampe et le chant des coquilles Saint-Jacques.À la lumière des méduses fluorescentes aux couleurs invisibles, ce livre est une plongée dans les profondeurs de la Science et de l’Histoire, où les légendes sont souvent plus crédibles que l’incroyable réalité.

Guide pratique des biais cognitifs
shortcogs.com -  5 nov.
Guide pratique des biais cognitifs

Un ouvrage recommandé par M-Lou sur le Discord de Flint : une encyclopédie virtuelle sur les biais cognitifs à l'initiative de plusieurs doctorants du domaine. A conserver dans tes favoris !

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flint.media  -   6 nov.
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("Et pourquoi le monde est-il joli ?" me demanderas-tu, perplexe. Eh bien parce que tu t'y trouves par exemple !)

💛 Benoît
Flint

Cette lettre a été réalisée par Flint Business. Flint utilise l'intelligence artificielle pour te permettre de créer des newsletters intelligentes en moins de 5 minutes afin de partager les meilleurs contenus d'information trouvés sur Internet, et d'y apporter (si tu veux) ton expertise. Tu peux tester ce nouveau service pendant 30 jours en cliquant sur le logo Flint ci-dessus ! ☝️