Flint

Flint Production

Il faut sauver le soldat Flint !

Il faut sauver le soldat Flint !

Cher(e) toi,

Sais-tu ce que c’est que la « date de mort » d’une entreprise ? Quand tu crées une startup qui en est encore à sa phase de démarrage (c’est à dire qu’elle n’a pas encore levé des fonds, ou juste assez pour avoir le temps de prouver son modèle), c’est une donnée un peu terrifiante qu’il faut toujours avoir en tête pour ne pas te crasher sans prévenir. Dans ton prévisionnel, même si tu ne le rends pas public, il y a toujours une date que l’entrepreneur note quelque part, le moment précis où ton entreprise sera à cours d’argent si tu suis les projections du moment. Cette date est en général à trois ou six mois. Et tu la repousse chaque mois en signant des contrats. Mais pour ton Flint préféré, cette fameuse ligne maudite s’est brutalement rapprochée en à peine quelques jours.

Alors ce matin, je vais faire un exercice très particulier avec toi, un exercice que les entrepreneurs ne font jamais parce que ce n’est pas très glorieux. Dans une boîte, on ne communique que sur ses succès. Mais jamais sur l’échec à venir. Parce que ce n’est pas bon pour l’image. Mais comme je t’ai promis de tout te raconter depuis le début de l’aventure Flint, je vais faire trois choses :

  • Je vais te donner notre date de mort possible et comment nous avons vécu tout ça.
  • Je te raconterai également ce que nous faisons depuis 15 jours pour l’éviter.
  • Et puis je te donnerai quelques pistes très simples pour que tu puisses nous aider à passer vaillament ce cap, si tu le souhaites. Parce que la bonne nouvelle dans cette mauvaise nouvelle, c’est que nous sommes paradoxalement tout près de la rentabilité. Ça te semble bizarre ? Alors, accroche-toi, je t’invite dans les coulisses mouvementées de l’entreprise Flint.

Le jour où…

Mardi 7 septembre, 17h, nous sommes avec notre DAF (le prestataire qui gère nos finances) en visioconférence. Objet de la réunion : faire le point, comme tous les mois, sur le prévisionnel de notre petite entreprise, et par la même occasion sur la fameuse « date de mort » dont je t’ai parlé plus haut. Mon niveau de stress est à son maximum. Avant les vacances d’été, la situation était déjà inquiétante, mais nous avions plusieurs leviers à activer. Il en suffisait d’un ou deux pour sortir de la zone rouge. Et comme disait notre DAF « Quand même, la foudre ne peut pas tomber quatre fois au même endroit! ». Bah oui ! Sauf que si, en fait, ça arrive. Rarement. Mais ça arrive. En tout cas c’était en train de nous tomber dessus.

Pour que tu comprennes bien la situation, je vais te montrer quelques dessins. Le premier est assez connu dans le milieu et résume plutôt bien la vie merveilleusement stressante des entrepreneurs et entrepreneuses. À ne surtout pas confondre avec la vie d’un patron d’une entreprise du CAC40.

Voilà. Nous sommes sur la case 10.

Je vais maintenant te montrer un autre dessin qui te décrit le plan de vol que nous avions prévu au moment de la levée de fonds en 2020 et qui, comme de bien entendu, ne s’est pas déroulé comme prévu.

Sur le dessin, tu vois la petite fusée Flint avec ses petits moteurs de revenus : l’offre d’abonnement grand public (20% des revenus) et les deux offres d’abonnement pour les entreprises (80% des revenus). Au sol, tu vois la zone de crash, c’est à dire la trésorerie. Plus l’argent dans la banque est élevé, plus la zone de crash est basse. Quand tu lèves des fonds en phase « d’amorçage » comme on dit dans le milieu, l’idée est de dépenser de l’argent en investissement, donc de te rapprocher de la zone de crash, sans jamais la toucher, jusqu’à remonter très haut dans le ciel et à réaliser, éventuellement, une nouvelle levée de fonds pour « accélérer ». Tu me suis ? Bon.

Dans le plan initial, il était prévu de lever 300.000€ en capital (c’est à dire en créant des actions) et 250.000€ en « dette », c’est à dire sous forme de prêt auprès des banques : la BPI (banque publique d’investissement) et des banques privées. Si tu as bien suivi l’histoire de Flint, tu sais que cette levée de 300.000€ a été réalisée avec succès auprès d’abonnés de Flint comme toi, qui sont donc détenteurs en collectif de 30% du capital de Flint, c’est la garantie de notre indépendance. Jusque là tout allait bien.

Sauf que, suite à une erreur/imprécision de calcul de notre opérateur de levée (je te passe les détails énervants), la levée auprès de la BPI ne s’est pas vraiment passée comme prévue. Non seulement elle a pris beaucoup de retard (six mois !), mais surtout elle ne nous a octroyé que 100.000€ sur les 250.000€ demandés. Ça, c’était en juillet 2021. Il nous restait l’option des banques privées. Et là, notre opérateur de levée auprès des banques, qui était super optimiste en juin, est devenu beaucoup plus difficilement joignable au téléphone après la rentrée.

Nous avons fini par comprendre que les banques étaient un peu frileuses en ce moment et que l’obtention des 150.000€ qui nous manquaient était de moins en moins réalisable. Il nous restait tout de même un espoir : l’obtention, d’une subvention de 300.000€ auprès du ministère de la Culture, dans le cadre de notre mission d’impact pour aider les médias à lutter contre la désinformation grâce à l’intelligence artificielle lors des prochaines élections. Mais la réponse que nous attendions début n’est toujours pas tombée. D’où la réunion d’urgence du 7 septembre pour faire le point sur cette fichue date de mort. Et pour constater que, hum, la zone de crash s’était considérablement rapprochée. Je te montre.

La petite explosion en rouge (le crash donc) correspond à peu près à la date du 30 novembre, si rien (mais vraiment rien) ne se passe comme prévu.

L’heure des choix

Que se passe-t-il dans la tête d’un entrepreneur lorsqu’il réalise que, s’il ne trouve pas des solutions d’urgence, son entreprise devra fermer ses portes dans moins de trois mois ? Le premier truc, c’est de dépasser la réaction du lapin dans les phares : tu es paralysé quelques secondes. Je regarde les tableaux, et je commence à calculer. Il nous manque entre 70 et 90.000€ pour passer la zone de crash. Or, l’entreprise dépense chaque mois 55.000€. On appelle ça le « cashburn », dans le monde des startups.

Je fais rapidement les comptes, et je comprends que, dans le cas d’un scénario du pire, nous allons devoir réduire ce fameux « cashburn » de 55% dès le mois de novembre, c’est à dire quasiment demain. C’est énorme. Surtout quand on sait que 77% de ces coûts sont liés au personnel. Quand on regarde cette opération d’un point de vue clinique, il s’agit de débrancher un maximum de coûts avant le crash, de frôler la zone en rase-motte, puis de rebrancher petit à petit dès que la remontée est enclenchée début janvier 2022. D’un point de vue humain, il se passe beaucoup plus de chose dans ma tête.

D’abord la peur de l’annoncer à mes équipes. Mais surtout celle de mettre en difficulté des personnes de valeur sur qui nous avons investi beaucoup de temps et que je ne pourrais peut-être pas récupérer par la suite. Je me passe ensuite dans me tête la liste agaçante des trucs qu’on aurait pu faire pour éviter cette perspective. Et puis arrive évidemment l’éternel retour du sentiment d’échec, accompagné de sa copine superficielle, la crainte du « qu’en dira-t-on? ». Que j’essaie rapidement d’évacuer, en me rappelant tout ce que l’on a réussi jusqu’ici, afin de me concentrer sur ce que j’ai à faire. Et très vite.

Premiers soins

D’abord les mesures d’urgence. Nous demandons à l’Urssaf de reporter le paiement de toutes les charges sociales. Accordé. Ensuite, nous nous concentrons sur ce qui est faisable rapidement au plan commercial. En deux semaines, nous parvenons à réduire 25% de nos dépenses mensuelles et à assurer 80% de nos contrats de ré-abonnement après de nos clients entreprises sans toucher au personnel.

Reste que nous devrons entamer les procédures dès la semaine prochaine pour pouvoir débrancher le reste des coûts, en urgence, en cas de mauvais scénario. C’est dur, même si ce n’est que préventif. Je commence par le patron, c’est à dire moi, ne pouvant bénéficier d’un chômage partiel, je décide de réduire mon salaire de 30% dès début novembre. La petite équipe de Flint encaisse le choc. Tous ceux et celles à qui j’ai pu parler me disent qu’ils ont confiance. Qu’ils croient en la mission de Flint et ne veulent pas laisser tomber.

Je me concentre aussitôt à 200% sur le commercial et mets en pause toutes mes autres activités.

Et je comprends que nous faisons face à un paradoxe : l’offre d’abonnement Flint pour les entreprises est une offre de qualité. Depuis le début de l’année, nous avons reconduit les contrats de 80% de nos abonnés, 100% depuis le mois de juin. Et lorsqu’une entreprise teste Flint pendant un mois, 70% des essais débouchent sur un abonnement. Sachant qu’un contrat, selon la taille de l’entreprise, peut atteindre 15.000€ par an, je calcule qu’il nous faut signer trois à six nouveaux contrats par mois pour atteindre la rentabilité. Loin d’être inaccessible. Paradoxalement, nous n’avons jamais été aussi proches de faire de Flint une entreprise solide et rentable.

Alors pourquoi, avec des indicateurs aussi positifs, ne signons-nous pas suffisamment de contrats ? Parce que, par les effets combinés de la crise sanitaire, nous n’avons pas obtenu assez de rendez-vous, à peine une quinzaine en six mois. Et le temps de commercialisation est deux fois plus long que d’habitude.

C’est là que tu interviens.

Tous pour un, un pour tous

Pour passer ce cap très très compliqué, nous avons calculé que nous devons obtenir plus de rendez-vous.

Si nous obtenons 120 rendez-vous d’ici fin décembre pour me permettre de présenter en personne Flint Business (le nom de notre nouvelle plateforme d’exploration d’info) aux entreprises et de le faire tester gratuitement pendant un mois, nous réussissons notre pari, nous sauvons le soldat Flint, et nous le rendons plus solide et indépendant que jamais pour continuer notre mission sociale d’apaiser le chaos de l’information. Est-ce possible ? Oui, nous avons plusieurs leviers à disposition, dont toi, si tu le veux bien. Je t’explique.

Il ne s’agit pas de vendre à tout prix, mais d’entrer en relation avec des entreprises qui ne connaissent pas Flint Business. Je m’occupe du reste ! Avec les 30 robots nouvelle génération de Flint, pré-entrainés sur des thématiques d’innovation, qui sont sur les starting-blocks pour rejoindre les équipes d’innovation, de marketing et de veille des entreprises.

Comment faire ? Il te suffit de me mettre en relation avec trois de tes contacts susceptible d’être intéressé par embaucher des robots Flint dans leur organisation. Je t’ai préparé un petit mail déjà tout prêt que tu peux recopier et arranger à ta sauce (merci Laura, géniale et fidèle membre de notre comité stratégique, pour le texte !). Le voici :

« Bonjour XXX, je prends quelques minutes de ton temps précieux pour te mettre en relation avec Benoît Raphaël, fondateur de Flint.

Flint aide les experts de l’innovation à réaliser de la veille rapide et performante, grâce à l’Intelligence artificielle.

La mission de Flint part d’un constat simple et très actuel : il est de plus en plus difficile de bien s’informer. Les sollicitations sont constantes pour une qualité souvent déceptive. A moins de passer des heures à éplucher les sites et newsletters spécialisés à la recherche de la bonne info. Tout cela prend du temps, et génère de la frustration.

Pour répondre à ce problème, Flint a créé des robots « explorateurs d’infos » qui comprennent ton expertise pour ne t’envoyer que du contenu qui t’intéresse. D’ailleurs, ils ont récemment développé une bibliothèque de robots sur des expertises qui peuvent déjà t’intéresser ainsi que tes équipes : transfo des industries, innovations dans les médias, nouvelles mobilités.

Tu peux les tester gratuitement pendant 1 mois pour te faire une idée. »

Tu me mets bien sûr en copie de ton message (benoit @ flint.media) sinon ça marche moins bien 🙂

Tu peux également, à la fin de ton message, renvoyer vers la page de présentation de la nouvelle offre Business (avec un gros bouton pour programmer un rendez-vous), et tu peux aussi mettre un lien vers cette vidéo où j’explique pourquoi et comment Flint permet de « mieux s’informer pour bien décider ».

Si l’un de tes contacts est convaincu par Flint, nous t’offrirons pour te remercier un an d’abonnement gratuit à l’offre premium ainsi qu’un abonnement à offrir à Noël à un ami. Et je t’inviterai à une petite soirée pour fêter tout ça début 2022 !

Si tu n’as pas d’amis dans la cible, tu peux aussi partager cette vidéo OU le lien vers la page de présentation sur LinkedIn ou Twitter, avec par exemple ce message (si tu trouves mieux je le mettrais en exemple dans le kit pour la prochaine fois) :

Flint aide les experts de l’innovation à réaliser de la veille rapide et performante, grâce à l’Intelligence artificielle.

Tu trouveras ici un dossier Kit avec tous les éléments dont tu pourrais avoir besoin (vidéo originale pour l’intégrer directement, exemple de messages etc). J’y rajouterai de nouveaux éléments au fil du temps, comme des témoignages de clients qui racontent l’importance de l’information pour sensibiliser en interne au monde qui change, détecter les signaux faibles, s’acculturer au numérique, mais aussi s’ouvrir l’esprit à d’autres sources d’informations, ou encore engager des conversations sur les sujets rapportés par les robots.

Voilà ! Que fera-t-on si l’on passe ce cap de tous les dangers ? Nous poursuivrons notre mission pour mieux s’informer, auprès des citoyens et des organisations. Mais aussi auprès du corps enseignant et des médias. C’est pour cela que l’on envisage une nouvelle levée de fonds en 2022 pour donner à Flint tous les moyens de ses ambitions, et en faire l’acteur d’impact de référence sur le bien s’informer. Et attaquer l’international !

Je te laisse avec ces quelques citations d’abonnés sur l’utilité de Flint, ce sont ces témoignages qui me donnent la pêche pour continuer sans jamais perdre mon optimisme !

Merci à et très vite !

Benoît, co-fondateur de Flint