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Les bons outils pour suivre la guerre en Ukraine en toute indépendance

Les bons outils pour suivre la guerre en Ukraine en toute indépendance

💡 Depuis plusieurs semaines, la guerre en Ukraine occupe la Une des médias et notre quotidien. Pour t’aider à y voir plus clair et obtenir différents points de vue du conflit, Flint te propose une sélection d’outils et de sources. Une liste non exhaustive, que tu peux compléter directement dans le brouillon de l’article à retrouver à la fin, ou bien dans le Discord de la communauté, dans le salon 💥ukraine-russie

🗺️ Visualiser l’info : 

Kiev, Kharkiv, Marioupol, Lviv, Odessa… ces villes ukrainiennes sont citées chaque jour dans les médias. Pourtant, difficile de visualiser l’évolution de la situation.

→ La carte interactive de la plateforme Liveuamap permet de suivre en temps réel l’évolution de la situation en Ukraine, en recensant et vérifiant les derniers événements sur le territoire ukrainien. Il y a aussi le compte Ukraine War Map (@War_Mapper) et les cartes interactives du New-York Times ou du Centre for Information Resilience (CIR). 

→ Tu connais l’OSINT ? Ce sont des bases de données ouvertes très utiles pour récupérer de l’information brute et la mettre en scène. Voici une liste d’outils basés sur l’OSINT (un article repéré par le membre de la communauté Flint ThierryK sur Discord). Parmi eux, un outil permettant de visualiser le trafic aérien, ou pour vérifier soi-même des vidéos ou des images.

→ Il y a aussi Correctiv, outil allemand, qui permet de visualiser les différentes sanctions internationales prises à l’encontre de la Russie depuis le début de la guerre (par date, par pays, par secteur, par entreprises, etc).

đź“° Aller Ă  la source de l’info : 

Quelques mĂ©dias indĂ©pendants ukrainiens, qui livrent des informations et des images directement du terrain : 

→ The Kyiv Independent (@KyivIndependent), mĂ©dia ukrainien anglophone, lancĂ© par des anciens journalistes du Kyiv Post, licenciĂ©s pour avoir revendiquĂ© une indĂ©pendance Ă©ditoriale. Il est pour le moment financĂ© par des collectes de fonds auprès des lecteurs et des donateurs. 

→ The News Voice of Ukraine (@NewVoiceUkraine), mĂ©dia ukrainien anglophone, appartenant Ă  la holding de mĂ©dias NV qui comprend un hebdomadaire, le site web et une frĂ©quence radio. Son propriĂ©taire est l’entreprise Media-DK Publishing. 

→ EMPR.media (@EuromaidanPR), média citoyen ukrainien né après la révolution de 2014, financé uniquement par les dons des lecteurs.

→ Il est plus compliquĂ© de trouver des sources russes indĂ©pendantes. Le 4 mars, Moscou a adoptĂ© un amendement qui prĂ©voit jusqu’à quinze ans d’emprisonnement pour les journalistes qui publieraient de “fausses informations”. En consĂ©quence, le journal d’investigation NovaĂŻa Gazeta et le site d’information Ă©conomique The Bell ont dĂ©cidĂ© de ne plus couvrir la guerre en Ukraine. D’autres mĂ©dias sont allĂ©s plus loin en cessant toute activitĂ© : la radio indĂ©pendante Écho de Moscou, la chaĂ®ne de tĂ©lĂ©vision Dojd, le mĂ©dia Znak, la radio Serebrianny Dojd… (RSF). 

→ En voici toutefois un, encore en ligne au 9 mars : Meduza (@meduzaproject) média indépendant russophone, disponible en anglais, et basé en Lettonie. Radio Svoboda (@SvobodaRadio, seulement disponible en russe), antenne de Radio Free Europe/Radio Liberty (RFERL), spécialisée dans la couverture de l’actualité en Russie et en Europe de l’Est.

🎙 ️ La plateforme Twitter a conçu une liste de journalistes, d’experts et d’organisations qui couvrent et décryptent la guerre en Ukraine, à retrouver ici

→ Des journalistes : Loup Bureau (@LoupBureau, réalisateur et journaliste indépendant basé en Ukraine), Guillaume Ptak (@guillaume_ptak, journaliste freelance basé en Ukraine), Isabelle Khurshudyan (@ikhurshudyan, correspondante en Ukraine pour The Washington Post), Natalie Vikhrov (@natalievikhrov, journaliste australienne basé en Ukraine), Anastasiia Lapatina (@lapatina_, journaliste ukranienne pour The Kyiv Independent), Paul Gogo (@Paugog, journaliste freelance à Moscou). Il y a aussi ​​Anne-Laure Bonnel (@al_bonnel) journaliste et réalisatrice, aujourd’hui à l’est de l’Ukraine, dont la couverture de la guerre a récemment fait polémique (La Dépêche).

→ Des experts : Rob Lee (@RALee85, docteur en analyse de la guerre au King’s College de Londres, et spĂ©cialiste de la politique de dĂ©fense russe), Tanya Lokot (@tanyalokot, professeure associĂ©e en communication Ă  l’universitĂ© de Dublin, spĂ©cialisĂ©e dans l’étude des manifestations, des mĂ©dias numĂ©riques, de la libertĂ© d’internet et la censure), Michel Goya (@Michel_Goya, colonel en retraite des troupes de marine françaises et historien militaire), Anna Colin Lebedev (@colinlebedev, maĂ®tresse de confĂ©rences Ă  l’universitĂ© de Paris Nanterre, spĂ©cialiste des sociĂ©tĂ©s post-sovĂ©tique). 

→ Des collectifs et organisations : Casus Belli (@CasusBellii, intelligence stratĂ©gique basĂ©e sur l’OSINT), (Little) ThinkTank (@L_ThinkTank, groupe sans caractère officiel composĂ© d’experts, d’analystes, de consultants).

 â€‹đź”Ž Se protĂ©ger des fausses infos:

Chaque événement amène son lot d’informations détournées, manipulées voire fausses, parfois des deux côtés.

→ Depuis le dĂ©but du conflit, le journal Le Monde et ses journalistes Romain Geoffroy, LĂ©a Sanchez, Thomas Steffen, William Audureau et Assma Maad vĂ©rifient vidĂ©os, photos et publications partagĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux. Toutes sont rassemblĂ©es dans cet index mis Ă  jour rĂ©gulièrement. 
→ Il y a aussi Myth Detector (@MythDetector, plateforme de fact-checking en Géorgie mise en place par l’organisation non gouvernementale géorgienne Media Development Foundation), et l’EU DisinfoLab (@DisinfoEU, organisation non gouvernementale à but non lucratif, impliquée dans la vérification de faits et la sensibilisation à la désinformation).

Pour complĂ©ter ou corriger cet article et apporter vos sources, đź“ť rendez-vous sur sa version participative ou venez đź’¬ en discuter avec nous sur Discord