« Algorithmes, intelligence artificielle : le kit anti-bullshit »
Épisode 2 : dans la famille algorithmie, je demande…
Épisode 3 : stupid or not stupid, that is the AI question
Épisode 4 : Faut-il craindre les biais de l’intelligence artificielle ?
15-02
Flint Production
Algorithmes, intelligence artificielle, qui est quoi finalement ? Les deux se mélangent-ils ? Est-ce que ce ne sont que de bêtes calculs ou un domaine susceptible de révolutionner nos vies de fond en comble ? Aujourd’hui, on attaque une série d’épisodes courts pour décortiquer le champ informatique qui permet à Flint de fonctionner. Ce sera l’occasion d’étudier plusieurs des questions et des préoccupations qu’il soulève. Et donc, je l’espère, de t’aider à l’apprivoiser.
➡️ « Algorithme » est un mot dérivé du nom du mathématicien perse Al-Kwharizmi. C’est un outil mathématique qu’on utilise « au quotidien, selon l’informaticienne Tiphaine Viard : le simple fait d’additionner deux chiffres, c’est appliquer un algorithme ». Dans Algorithmes, la bombe à retardement, la data scientist Cathy O’Neil les décrit aussi comme des recettes. En entrée, on a des ingrédients (ou des chiffres, des données). En cours d’exercice, on exécute l’algorithme (ou la recette : découper un légume puis un autre, les placer dans un plat, les faire cuire à 180°C degrés, etc) et en sortie, on obtient le plat, ou le résultat visé.
➡️ Historiquement, l’intelligence artificielle est un domaine de recherche scientifique dont les prémisses ont été posées dans les années 50, entre les fulgurances d’Alan Turing (France Culture) et les réunions d’experts mathématique, cybernétique ou psychologie organisées à Dartmouth par les informaticiens John McCarthy et Marvin Minsky (c’est en 1956 qu’ils inventèrent, lors d’un de ces colloques, l’expression même d’« intelligence artificielle ») (Les Échos). L’engouement plus récent pour l’« IA » est aussi le produit de la naissance du web et de la surproduction de données que nous nous sommes mis à y réaliser.
➡️ Aujourd’hui on parle d’« intelligence artificielle » pour évoquer des algorithmes censés simuler le fonctionnement du raisonnement humain. Il faudrait plutôt parler d’« apprentissage machine » (ou machine learning), son application la plus connue. Cela consiste à construire des algorithmes qui apprennent seuls et définissent leurs propres recettes mathématiques pour trouver une solution à un problème donné.
➡️ De nos jours, les expressions « intelligence artificielle » et « algorithme(s) » sont parfois interverties dans un savant flou artistique. Tiphaine Viard a même « le sentiment qu’on comprend plutôt le mot algorithme comme un synonyme de « boîte noire qui prend des décisions toutes seules » », alors que ces décisions ont bien été encodées dans la recette mathématique. Ce côté boîte noire vient peut-être du degré d’expertise que demande la construction de ces outils technologiques. Ou de l’imaginaire un peu paranoïaque que nous fabriquent écrivaines et romanciers depuis… au moins le XIXe siècle de Mary Shelley, son Frankenstein et les débuts de la science-fiction (Le Temps, Aeon).
Dans le prochain épisode, tu verras que selon l’approche, l’intelligence artificielle et les algorithmes peuvent être répartis en différentes familles aux activités diverses.
« Algorithmes, intelligence artificielle : le kit anti-bullshit »
Épisode 2 : dans la famille algorithmie, je demande…
Épisode 3 : stupid or not stupid, that is the AI question
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