🦋 Ce matin, j’étais émerveillée par l’éclat et la profondeur du bleu du ciel méditerranéen que j’ai la chance d’admirer depuis quelques jours. Ce bleu qui par endroit est si profond qu’il se rapproche du bleu Klein. D’ailleurs, tu ne t’es jamais demandé comment Yves Klein avait inventé ce bleu ?

💎 Le 19 mai 1960, l’artiste français dépose l’”International Klein Blue” (IKB) à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Le magazine Beaux Arts nous explique qu’il “ne dépose pas la couleur elle-même mais la recette d’un produit qui se distingue uniquement des autres par son liant… permettant de sublimer la couleur existante !” Car cette couleur bleue existe déjà : il s’agit du bleu outre-mer obtenu en broyant la pierre précieuse lapis-lazuli. Mais le prix de cette couleur luxueuse devient au fil des siècles inaccessible. En 1827, un chimiste et industriel lyonnais met alors au point un pigment de synthèse dix fois moins cher qui imite le bleu outre-mer. Ce pigment obtenu en chauffant à plusieurs centaines de degrés un mélange de kaolin, carbonate de soude, soufre, sulfate de soude et charbon de bois est celui qu’adopte Yves Klein. Mais comme il est déçu par son rendu en peinture et sur la toile, il remet en question les liants qui sont utilisés pour le fixer.

💧 La solution lui sera donnée par un chimiste de Rhône-Poulenc : un acétate de vinyle, le Rhodopas M., qui se rétracte en séchant et permet au grain du pigment de montrer sa pureté originelle. Et voilà comment Klein a mis un peu plus de bleu encore dans nos vies ! 

🦋 Ce matin, je voudrais te réveiller en musique avec la chanson la plus connue au monde. Il ne s’agit pas d’un tube de l’été ni même d’une chanson culte d’Aznavour, de Piaf, des Beatles ou des Stones. Non, la chanson la plus connue au monde s’intitulait « Good Morning to all » avant de devenir le classique et traditionnel… « Happy Birthday ». 

🎶 À l’origine une comptine pour enfant pour se dire « Bonjour » , écrite par deux soeurs éducatrices Patty et Mildred Hill aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle, cette chanson s’est retrouvée dans un manuel de piano en 1912 avec les paroles que nous lui connaissons, avant d’être entonnée par le monde entier devant un gâteau d’anniversaire. Le Livre Guinness des records et le Songwriters Hall of Fame ont acté le rang mondial de ce morceau… que même le rover Curiosity a interprété en 2013 en direct de Mars !

✨ Une universalité plus que planétaire qui, quand on y pense, offre un petit souffle d’émotion supplémentaire lors de l’interprétation de ces quelques notes…

🦋 Ce matin, je voudrais voyager quelques minutes avec toi. Mais pas dans n’importe quel pays : dans celui où les papillons sont rois. Je t’emmène donc en… Colombie ! Là, vivent environ 20% des espèces de papillons de la planète, un record mondial, selon une étude publiée par le Musée d’histoire naturelle de Londres.

🌺 Un groupe international de scientifiques a recensé en Colombie 3642 espèces et 2085 sous-espèces de papillons. Parmi elles, plus de 200 vivent exclusivement dans ce pays, déjà connu pour avoir l’une des plus riches biodiversités au monde et la plus grande quantité de variétés d’oiseaux et d’orchidées. 

💫 300 pages de papillons à faire virevolter : voilà bien une liste qui fait rêver et écarquiller les yeux. Et qui donne surtout envie d’aller les admirer en un battement de cils.

🦋 Ce matin, je voudrais te parler d’une surprise de taille. Celle que l’on peut avoir quand on découvre tous les pouvoirs du tout petit petit oiseau qu’est le colibri. Quelques grammes seulement, un surnom d’oiseau-mouche pour signifier sa taille mini (environ 5 centimètres pour la plus petite espèce) et pourtant des aptitudes et des particularités qui font de lui un grand. 

🌸 Le colibri peut atteindre jusqu’à 97km/h en vitesse de vol, faire du surplace ou des piqués, mais surtout il est le seul oiseau capable de… reculer ! La marche-arrière intégrée n’est pas son seul atout : le tout petit oiseau est également celui qui a… le plus gros cerveau. 4,2% de son poids, soit le plus grand ratio de tous les oiseaux. Je te passe le fait qu’il peut aussi se nourrir du nectar de mille fleurs en une seule journée. 

💫 Tout cela sûrement pour nous prouver que les plus petites merveilles sont souvent celles qui font les plus grands effets. 

🦋 Ce matin, je voudrais te parler de porte-bonheur. Tu as certainement déjà connu ces journées ensoleillées dans un jardin, sur un transat ou à même le sol, où soudain tu te mets à scruter l’herbe, à la recherche du graal : le trèfle à quatre feuilles. Eh bien ce que je vais t’annoncer risque de prolonger tes siestes au parc de quelques heures.

☘️ Figure-toi qu’un habitant du Pas-de-Calais a découvert dans son jardin non seulement plusieurs trèfles à quatre feuilles, le veinard, mais aussi un trèfle… à sept feuilles ! Nous voilà tous mis au défi ! 

☀️ Cette découverte extrêmement rare décuple de fait les pouvoirs de ce trèfle, érigé en porte-bonheur magique, avec son chiffre très symbolique. Mais si la nature aime les jeux de hasard, elle a toujours une explication rationnelle : “C’est juste un accident dans les gènes (de la plante) qui n’a pas de conséquence”, explique un botaniste à 20 Minutes qui dévoile la photo de la folle trouvaille.

🌈 Une mutation génétique naturelle qui a le pouvoir d’illuminer une vie comme un arc-en-ciel. 

🦋 Ce matin, je voudrais te parler du prix de ton imagination. Un acheteur d’art a estimé la sienne à 15 mille euros en acquérant aux enchères une œuvre… invisible. Cette œuvre imaginaire créée par le peintre et plasticien italien Salvatore Garau s’intitule Io sono et nécessite, selon les recommandations de l’artiste, un espace vide de 150×150 cm pour être admirée (et pensée) au mieux. Le vide comme espace rempli d’énergie, le vide comme espace d’imagination : les symboliques et interprétations philosophiques sont nombreuses autour de cette œuvre métaphorique. L’artiste n’en est pas à son coup d’essai en la “matière” puisque sa sculpture invisible Bouddha en contemplation a été exposée sur la Place de la Scala à Milan. Un carré blanc au sol délimitait sa présence.

💫 Je te laisse donc, comme moi depuis ce matin, imaginer des œuvres de Salvatore Garau tout autour de toi, posées au sol… Tu vas voir, c’est un peu encombrant, mais au final c’est un bel exercice poétique !

🦋 Ce matin, j’ai des chiffres vertigineux à te communiquer. 50 milliards. Il ne s’agit pas du jackpot de l’Euromillions ni de la plus grosse fortune au monde, mais d’un autre trésor : le nombre d’oiseaux vivant sur Terre actuellement. Des scientifiques d’une université australienne ont publié les résultats de ce gigantesque défi de calcul dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences le mois dernier.  

🕊 Le décompte a été réalisé sur les 9 700 espèces connues à ce jour, grâce au regroupement d’un milliard d’observations issues de la plateforme collaborative eBird et à des algorithmes prenant en compte toutes les mesures de détectabilité des espèces d’oiseaux. Une méthode qui pourrait s’appliquer aux autres organismes vivants et qui pourrait aussi aider à la protection ciblée des espèces. 

🌷 Mais revenons au vertige des chiffres : 4 espèces d’oiseaux dépassent chacune le milliard d’individus. Il y a actuellement 1,6 milliard de moineaux et 1 milliard d’hirondelles… pour nous annoncer des printemps radieux !

🦋 Ce matin je voudrais te partager une jolie histoire en musique. Celle d’Odette, 95 ans, ancienne cheffe de chant à l’Opéra de Paris pendant 30 ans, et qui vient de donner un récital de piano pas comme les autres. Seule sur la scène du Palais Garnier, devant une immense salle vide, mais le cœur rempli d’un précieux souvenir, Odette a vécu et offert un moment de magie. Une parenthèse suspendue organisée et immortalisée par son petit-fils Joël, grâce à la résonance d’un tweet qui révélait la virtuosité de sa grand-mère. Un coup de fil à l’Opéra pour cette demande insolite et le tour était joué.

🎼 Odette travaille 2 à 3 heures par jour ses gammes et ses morceaux, et joue sans partition la sonate n°17 de Beethoven, le prélude de Debussy, La Cathédrale engloutie, la Valse opus 64 n°2 de Chopin… sans aucun problème de mémoire. « Tout ce que j’ai travaillé longtemps, je m’en souviens toujours », explique-t-elle à France Musique.
Se souvenir des belles choses, voilà une belle partition à travailler.