#respiration

Une info déconnectée de l'actu pour respirer, t'inspirer, développer ta curiosité et ton sens de la poésie. La meilleure rubrique au monde. Heureusement c'est que le mercredi.


Alexandra Apikian

Flint Production

Des hasards fascinants

Des hasards fascinants

🦋 Ce matin, j’aimerais te raconter une histoire où se mêlent hasard et coïncidences, une table basse d’un salon new-yorkais et l’empereur romain Caligula…

📖 L’histoire est racontée par un expert en marbres antiques italien, Dario Del Bufalo, dans l’émission 60 minutes overtime de CBSNews. L’expert et auteur est en dédicace à New-York. Là, une femme feuillette son livre et tombe sur la photo d’une mosaïque en marbre : elle déclare, surprise, que c’est celle de sa table basse. Dario Del Bufalo l’entend et démarre l’enquête. La mosaïque de la table est authentifiée comme étant celle qui ornait le sol de la salle de danse d’un des deux gigantesques bateaux festifs du Lac de Nemi de l’empereur Caligula, il y a presque 2 000 ans. 

☕️ Cette mosaïque avait été exposée au musée de Nemi du temps de Mussolini, puis le musée a été incendié en 1944 et la mosaïque volée. Dans les années 60, Helen Fioratti, une galeriste new-yorkaise passionnée d’antiquités, achète une simple mosaïque, croit-elle, à une famille italienne. Elle en fait une table basse où elle sert café et thé à ses convives. Il n’y a pas de hasard dit-on… En tout cas, depuis celui de la rencontre à la dédicace, la mosaïque est de retour au musée. 

💫 De quoi porter attention à tous les petits hasards, ils ont parfois une grande histoire à la clé.


Alexandra Apikian

Flint Production

Des passeurs d’ondes

Des passeurs d’ondes

🦋 Ce matin, je voudrais te faire part d’une étude récente qui se penche sur une curieuse question : pourquoi les bébés canards nagent-ils en ligne derrière leur mère ? La réponse ne te permettra pas seulement de briller à la prochaine sortie au parc…

💡 Les auteurs de l’étude parue dans le Journal of Fluid Mechanics observent deux phénomènes lorsque les canards nagent en file indienne : « Notre étude révèle que les canetons appliquent un principe de « wave-riding » et de « wave-passing » pour réduire l’onde de vagues, améliorant leurs performances de locomotion. Ils sont donc plus susceptibles de nager en formant une file unique, grâce à laquelle chaque individu peut recevoir des bénéfices harmonieux. »

☀️ Quand le caneton nage seul, il provoque un sillon de vagues qui le freine et le force à utiliser plus d’énergie pour avancer. En nageant sur un point précis derrière sa mère, il profite de la traînée de vagues de celle-ci qui l’aide à se déplacer avec moins d’efforts, c’est le « wave-riding ». Mais le bénéfice obtenu par l’un est partagé par tous les individus de la file, du premier au dernier. Chacun agissant comme « un passeur d’ondes » et transmettant l’énergie des ondes de vagues de l’un à l’autre, c’est le « wave-passing ».

💫 Un bel exemple d’équilibre et d’harmonie collective, pour mieux avancer et s’inspirer. 


Alexandra Apikian

Flint Production

Des solutions improbables

Des solutions improbables

🦋 Ce matin, j’aimerais te raconter l’histoire de Vojin Kusic, 72 ans, qui vit dans le nord de la Bosnie. Pourquoi cette histoire ? Parce que cet homme a trouvé la solution la plus improbable à un problème.

🏡 Vojin Kusic et sa femme sont propriétaires d’une maison à la jolie façade verte au milieu des champs. Mais la vue depuis les pièces de la maison ne convenait pas à l’épouse de Vojin Kusic et celle-ci ne cessait de s’en plaindre et de changer en vain la configuration de la maison familiale. Alors Vojin Kusic décida tout simplement de rendre la maison… rotative. La maison tourne donc désormais sur elle-même, faisant un tour complet en 24h pour varier la vue des pièces, ou en 22 secondes en vitesse rapide. Un travail de 6 ans, réalisé et imaginé tout seul, par cet autodidacte. Un vrai défi qu’il n’a jamais abandonné et a mené à bien malgré une hospitalisation qui aurait pu mettre en péril la fin de ce projet … car lui seul avait le plan en tête et savait comment le terminer. 

✨ De quoi réfléchir autrement aux problèmes insolubles et autres impasses, et puiser dans les ressources de l’amour, du défi et de la créativité.


Alexandra Apikian

Flint Production

Du refuge ordinaire

Du refuge ordinaire

🦋 Ce matin, je voudrais te partager une autre histoire de village. Ce village, c’est Monnetier-Mornex, en Haute-Savoie, dont la particularité est d’être un refuge pour les oiseaux. Une première en France.

🌿 En effet, il s’agit là de la première commune française qui devient sur l’intégralité de son territoire un refuge LPO, un label de protection des animaux. Le principe : sur le terrain, les habitants s’investissent en faveur de la préservation de la biodiversité. A Monnetier-Mornex, on recense ainsi 51 espèces d’oiseaux que tous ont à cœur de protéger et continuer à entendre gazouiller. Les habitants construisent et déposent donc des nichoirs, des hôtels à insectes, réalisent des petits gestes pour grands effets. La zone d’interdiction de la chasse a été également agrandie. Bref, ce village qui dispose de 500 hectares de forêt, est un hôtel grand luxe pour accueillir comme il se doit de futures nichées d’oiseaux. 

💫 Une initiative positive et qui met en avant surtout la valeur de l’ordinaire, de ce qui nous entoure au quotidien, à protéger autant que l’extraordinaire. 


Alexandra Apikian

Flint Production

De la valeur de l’investissement

De la valeur de l’investissement

🦋 Ce matin, je voudrais te raconter une histoire. Celle d’Arrou, un village de 1600 habitants situé en Eure-et-Loire. Et celle de Claude, un retraité de 66 ans natif de cette commune. 

☕️ Comme beaucoup de villages, Arrou voit, au fil des ans, certains de ses commerces fermer. Mais quand le café en face de l’église fait faillite, Claude décide de le sauver. Avec l’argent de la vente de ses anciennes sociétés, il rachète le fond après avoir trouvé un nouveau gérant. Le café reprend vie moins d’un an plus tard. Mais c’est bientôt au tour de la boulangerie d’être sur le point de fermer. Encore une fois, Claude investit, et y installe un nouveau boulanger après travaux. En juin dernier, c’est le salon de coiffure qui est mis à mal. Claude rachète la boutique et permet ainsi à l’une des deux coiffeuses de rester dans ses murs. « Je ne fais pas ces opérations pour l’argent. C’est avant tout un coup de pouce pour le village. En outre, j’aime les entrepreneurs et je veux les aider”, explique le retraité à Ouest-France. 

💫 En tout, 500 000 euros ont été investis par Claude pour redynamiser son village natal. Un investissement sur une carte postale du passé, dans ce qui possède et préserve une âme avant tout. 


Alexandra Apikian

Flint Production

Des miracles récurrents

Des miracles récurrents

🦋 Ce matin, je voudrais croire avec toi aux miracles. Car non seulement ces derniers existent, mais parfois se reproduisent régulièrement sous nos yeux ébahis. Un exemple ? 

🌸 Celui du désert d’Atacama au Chili, l’un des plus secs au monde qui, tous les 5 à 7 ans, se recouvre de petites fleurs jaunes et violettes entre août et novembre. Le secret de ce phénomène : des graines “dormantes” enfouies sous le sable, qui peuvent survivre pendant des décennies en attendant un minimum de précipitations pour germer, puis fleurir. Ce désert fleuri constitue ainsi une sorte de laboratoire naturel pour étudier les stratagèmes adoptés par les espèces pour survivre dans des conditions extrêmes. Pour admirer quelques photos du miracle actuel c’est par ici

💫 Adopter des stratégies pour survivre des années dans le désert, rester en latence et fleurir soudainement en offrant un spectacle de vie féérique, voilà une belle inspiration pour s’armer de patience et d’énergie en attendant son propre miracle.


Alexandra Apikian

Flint Production

Du slip intelligent

Du slip intelligent

🦋 Ce matin j’aimerais te faire sourire. Quel est le lien entre un slip et une terre agricole ? Non, il ne s’agit pas d’un épisode scabreux de l’Amour est dans le pré. La réponse est on ne peut plus sérieuse.

💡 Figure-toi qu’enterrer un slip en coton et le déterrer trois mois après permet d’avoir, selon l’état du sous-vêtement à l’arrivée, une idée de la vie microbienne des sols. L’expérience venue du Canada a été réalisée par des agriculteurs de l’Oise. Ces derniers expliquent au Parisien que, si le slip est dégradé lorsqu’ils le déterrent, cela veut dire que l’activité biologique de la terre est intense et donc le sol en bonne santé. 

🌿 Les bactéries du sol se nourrissant principalement de carbone, elles attaquent ainsi les fibres du coton qui en contient. D’où le choix de ce sous-vêtement qui présente en plus un autre avantage : son élastique est souvent le seul indice résiduel pour retrouver… le slip enterré. 

💫 Mettre six slips sous terre, une nouvelle expression qui redonne vie à l’environnement. 


Alexandra Apikian

Flint Production

De la distance du voyage

De la distance du voyage

🦋 Ce matin, j’aimerais relativiser avec toi la notion de performance, humaine et technologique. Qui peut se targuer de pouvoir effectuer quatre fois l’équivalent du trajet Terre-Lune au cours de sa vie, sans aucune innovation ?

🌿 La réponse se trouve bien évidemment dans la nature, et plus précisément chez les oiseaux migrateurs. Ces champions du monde des distances impressionnantes à parcourir, dès que l’automne arrive. En tête du podium, on trouve ainsi la sterne arctique, un oiseau marin qui effectue chaque année une migration entre sa zone de reproduction dans l’hémisphère Nord et sa zone d’hivernage près des océans de l’hémisphère opposé, en Antarctique. Soit 96 000 kilomètres par an. Un record pour un oiseau qui a une espérance de vie d’environ 30 ans et qui peut donc renouveler autant de fois ce voyage.  

💫 De quoi retrouver un peu d’humilité et d’inspiration là où elle réside vraiment, dans sa forme la plus simple, la plus naturelle et finalement la plus étonnante. 


Alexandra Apikian

Flint Production

Du vertige infini

Du vertige infini

🦋Ce matin, je voudrais te donner un peu le vertige. Un vertige curieux et poétique. Une sensation que l’on partage tous dès qu’il s’agit de regarder les étoiles et de se pencher sur les mystères de l’univers.

✨ 200 000 000 000 000 000 000 000 : je te laisse scruter le nombre de zéros improbable. Ceci est le nombre estimé d’étoiles dans l’univers. Pour résumer, cela fait 200 trilliards. Un calcul passionnant obtenu par étapes. D’abord les astronomes comptent le nombre de galaxies en prenant « des photos très détaillées de petites parties du ciel et comptent toutes les galaxies qu’ils voient sur ces photos. Ce nombre est ensuite multiplié par le nombre de photos nécessaires pour photographier tout le ciel », explique pour The Conversation un astronome américain, Brian Jackson. Résultat : environ 2 billions de galaxies. 

💫 Puis, ils comptent le nombre d’étoiles par galaxie. Ils se basent sur l’exemple de la nôtre, la Voie Lactée. En mesurant les lumières émises par les étoiles de celle-ci, ils les chiffrent à 100 milliards. Il suffit alors de multiplier ce résultat par le précédent. Et de donner le tournis. Et Brian Jackson d’enfoncer le clou en comparant ce nombre déjà vertigineux à 10 fois le nombre de tasses d’eau contenues dans tous nos océans… 


Alexandra Apikian

Flint Production

De l’espoir romanesque

De l’espoir romanesque

🦋 Ce matin, je voudrais te raconter une petite histoire. Abbie, une fillette américaine de 9 ans, a découvert cet été, entre les rochers d’une plage d’Hawaï, une bouteille jetée à la mer avec un message à l’intérieur. 

🌊 Cette bouteille avait été confiée à l’océan il y a 37 ans, en 1984, par les élèves du club de sciences naturelles du lycée de Choshi au Japon, dans le cadre d’un cours sur les courants océaniques. Seulement 50 bouteilles sur les 750 lancées par ce club avaient été retrouvées jusque-là au Japon, aux Etats-Unis, en Chine ou aux Philippines. La dernière avait été identifiée en 2002 sur l’île japonaise de Kikaijima.

☀️ La surprise et la nostalgie furent donc de taille, 19 ans après, pour le directeur adjoint du lycée japonais, à 6 000 km de là, et les anciens membres du club, qui n’existe plus. D’autant que désormais, ce type de projet ne se fait plus au lycée pour éviter les impacts environnementaux et que ces courants ne sont étudiés que par des bouées GPS.

💫 Mais qui d’autre qu’une âme d’enfant pouvait raviver de tels souvenirs et surtout perpétuer la fascination romanesque liée à ce genre de découverte de trésors ? De quoi alimenter notre imaginaire pour de longues années encore et notre espoir pour toutes nos « bouteilles à la mer ».