Les pièges du cerveau : le faux dilemme

“Si t’es pour le nucléaire, t’es inconscient, c’est hyper dangereux pour la population et la planète !” “Si t’es contre, t’es complètement à l’ouest, comment veux-tu qu’on arrête le changement climatique !” On est pas bien là, bloqués dans un faux dilemme qui empêche toute réflexion ? Le faux dilemme est un sophisme, c’est-à-dire un raccourci de pensée, comme ceux que critiquait Aristote.

C’est une logique argumentative qui bloque le débat : t’es pour, t’es avec moi, t’es contre, tu es contre moi. Le but est de présenter seulement deux solutions à un problème, dont l’une est indésirable, comme si elles étaient les deux seules possibles. Ainsi, l’interlocuteur se voit enfermer dans un « faux dilemme », et se voit orienté de manière fallacieuse vers l’une des opinions. Sauf que la vie est plus complexe que cela et que laisser la place à la nuance permet aussi d’ouvrir de belles pistes de réflexion. 

Pour les cultiver, l’imagination est ta meilleure alliée puisqu’elle permet d’esquisser de nouvelles alternatives. Garde à l’esprit qu’une telle dualité est rare, comme sur l’exemple du nucléaire. Des alternatives sont souvent possibles, à toi de les chercher !