Les pièges du cerveau : le rasoir d’Ockham

❓ Le Covid-19 a-t-il été transmis à l’homme par un animal sauvage ? S’est-il échappé d’un marché d’animaux ou d’un laboratoire ? A-t-il été créé par Bill Gates pour contrôler la population mondiale ? Par les laboratoires pharmaceutiques pour gagner de l’argent ? Les théories vont bon train, au point de te perdre et de ne plus savoir qui ou quoi croire. C’est là que le rasoir d’Ockham, aussi appelé principe d’économie ou de simplicité, entre en jeu.

🪒 À l’origine, le rasoir d’Ockham est un principe scientifique : si plusieurs propositions sont susceptibles d’expliquer un événement, l’hypothèse suffisante la plus simple est la plus vraisemblable. Cela signifie qu’il faut privilégier celle qui implique le moins de facteurs pour expliquer l’événement étudié. Personne ne sait expliquer avec certitude pourquoi on parle de rasoir, mais c’est peut-être parce que cette méthode de raisonnement permet de “raser” tous les paramètres superflus. Tu peux d’ailleurs l’appliquer au quotidien, pour trancher entre plusieurs hypothèses qui se concurrencent. En éliminant celles qui demandent le plus d’efforts cognitifs, tu ne garderas que les plus “simples”, qui seront donc les plus plausibles. 

🧠 Dans l’exemple cité ci-dessus, le rasoir d’Ockham permet par exemple d’éliminer les thèses accusant Bill Gates ou les laboratoires pharmaceutiques d’être à l’origine du Covid-19. Attention, cela ne veut pas pour autant dire qu’il ne faut plus s’y intéresser (c’est ce qu’on a fait dans nos kit Covid et vaccins, pour comprendre d’où venaient ces suspicions). Quoiqu’il en soit, ton cerveau privilégie naturellement ce qui lui coûte le moins d’effort cognitif. Le rasoir d’Ockham est donc un bon outil pour guérir de l’infobésité, et qui a déjà fait ses preuves dans le domaine scientifique.