28-02
Flint Production
Les pièges du cerveau : biais de personnalisation et locus de contrôle
🤯 “Mon fils a eu une mauvaise note, c’est parce que je suis mauvais parent.” Quand tu penses qu’un événement extérieur a eu lieu à cause de toi, alors que factuellement, tu n’y es pour rien, c’est ton biais de personnalisation qui joue à plein. Si ton enfant a réussi ou raté son épreuve, ç’a plus à voir avec son travail et son comportement le jour de l’examen qu’avec toi.
🌍 Ce biais n’est pas nĂ©cessairement reliable Ă notre consommation d’information – sauf, bien sĂ»r, s’il t’arrive de te dire “c’est sĂ»r, si la Seine a dĂ©bordĂ©, c’est parce que j’ai laissĂ© le robinet de l’évier ouvert”. Il est tout de mĂŞme intĂ©ressant car il permet d’aborder la notion de locus de contrĂ´le, qui fait varier la façon dont on perçoit un Ă©vĂ©nement ou une dĂ©cision en entreprise, en famille, dans la vie quotidienne. Le locus correspond Ă notre manière d’aborder le monde : certaines personnes prĂ©sentent plutĂ´t un locus interne, ce qui les pousse Ă considĂ©rer qu’elles peuvent Ă peu près tout maĂ®triser. Le risque, si elles tombent dans le biais de personnalisation, c’est qu’elles s’estiment responsables de choses sur lesquelles elles n’ont absolument aucune prise. Ça peut crĂ©er des sentiments de culpabilitĂ© pour des Ă©vĂ©nements totalement extĂ©rieurs. D’autres prĂ©sentent plutĂ´t un locus externe, qu’on pourrait prĂ©senter comme une forme de dĂ©tachement. On en trouve des versions très poussĂ©es du cĂ´tĂ© des religions ou d’un certain fatalisme. Le risque, c’est que cela prive de toute agentivitĂ© : tu te dis, “c’est le destin” et tu n’essaies de rien changer Ă la situation dans laquelle tu es, mĂŞme si celle-ci te met dans l’inconfort.Â
đź‘“ Quelles solutions ? Face au biais de personnalisation, ce trait d’humour glanĂ© en ligne : “si vous croyez que le monde tourne autour de vous, asseyez-vous, c’est sĂ»rement une baisse de tension”. Pour les locus, pas de solution Ă chercher : c’est simplement un Ă©lĂ©ment de ta personnalitĂ©. Nous avons mĂŞme tendance Ă le faire varier selon la situation, en attribuant plus facilement nos Ă©checs Ă des Ă©lĂ©ments extĂ©rieurs (locus externe) et nos succès Ă nos propres capacitĂ©s (locus interne). Pratique non ?Â
👉 Pour en savoir plus, je te recommande l’épisode 2 de l’entretien d’Albert Moukheiber dans MĂ©ta de choc.Â