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Les pièges du cerveau : le biais de familiarité
Il y a quelque temps, je te parlais du biais de disponibilité, ce piège qui te fait confondre la validité d’une information avec la facilité avec laquelle elle te vient à l’esprit. Ce que je vais t’apprendre aujourd’hui, c’est que le même mécanisme se répète avec ce qui t’est familier et proche. Parlons ensemble du biais de familiarité.
Ce sont les psychologues Chip Heath et Amos Tversky qui ont mis en évidence de biais, en 1991. En fait, ils se sont aperçus que face à un pari à deux possibilités, chacune ayant la même probabilité, les interrogés choisissaient celle qu’ils connaissaient le mieux. Rattaché à l’information, ce biais te pousse à favoriser les sources d’informations que tu connais bien par rapport à celles que tu ne connais pas. Pire, tu penses même mieux comprendre ces sources “familières” et leurs accordes donc plus de poids. Ajouté au biais de confirmation, ce piège peut véritablement fausser tes jugements et t’amener vers des réflexions erronées. On en revient toujours à cette paresse intellectuelle : choisir et faire confiance à ce qu’on connaît le mieux permet de la surmonter, et nous rassure en même temps (La Toupie).
Par exemple, la circulation de fausses informations profite de ton biais de familiaritĂ© : sur Facebook, il suffit qu’un ami partage une information erronĂ©e pour, qu’à ton tour, tu la diffuses Ă tes propres amis. Comme cette information a Ă©tĂ© partagĂ©e par une source que tu connais bien, Ă qui tu fais confiance, alors tu la considères comme vraie. Tu ne prends pas la peine de la vĂ©rifier. Tu privilĂ©gieras cette source familière aux dĂ©pens d’une source officielle ou d’un expert.Â
La solution face à ce biais ? Lorsque tu es confronté.e à une nouvelle information, diffusée par une source que tu connais personnellement, assure-toi de la retrouver ailleurs, dans les médias de préférence, avant de la partager.