→ Tu peux Ă©couter le podcast de France Info “Est-il dĂ©raisonnable d’être optimiste ?”Â
→ Il y a le livre de John Tierney et Roy Baumeister “The Power of Bad: And How to Overcome It” Â
→ L’article de Shortcogs sur la question est très complet (il y a plein de références à la fin)
→ Plusieurs mĂ©dias ont dĂ©cidĂ© d’axer leur contenu sur de l’information positive comme L’Observatoire du positif ou Le MĂ©dia positif.
11-04
Flint Production
Les pièges du cerveau : le biais de négativité
đź‘Ž Toi aussi tu as l’impression que de manière gĂ©nĂ©rale, que tu es plus affectĂ©e par une information nĂ©gative que positive ? Que les informations nĂ©gatives prennent beaucoup plus de poids dans ta rĂ©flexion que celles positives ? En fait, c’est une perception de ton cerveau qui t’emmène (une nouvelle fois) dans ses pièges ! Il s’agit du biais de nĂ©gativitĂ©.
🦣 Première chose tout à fait étonnante : selon plusieurs experts, dont les “darwiniens”, ce biais de négativité trouverait son origine… au temps des premiers hommes, où il leurs était d’une grande utilité ! À cette époque, la question de la survie était quotidienne, donc le cerveau humain a dû se programmer en fonction : en rendant méfiant, le biais de négativité permettait d’anticiper le danger, donc de prendre de meilleures décisions pour survivre. Oui mais voilà , les temps ont évolué et la question de la survie avec. Résultat, le biais de négativité peut devenir un fardeau, plus qu’une aide.
🧠Des Ă©tudes prouvent qu’aujourd’hui, ton cerveau mĂ©morise beaucoup plus facilement les mauvaises nouvelles que les bonnes (Fabrique Spinoza, L’optimisme). On en parlait aussi ici il y a quelques mois. Tu sais pourquoi ? Car face Ă un stimulus nĂ©gatif, la rĂ©ponse de ton cerveau provoque une activation beaucoup plus importante dans ton cortex cĂ©rĂ©bral (notamment responsable de la mĂ©moire) que face Ă un stimulus positif (voir les travaux de John Cacioppo). Il y aussi l’étude de Paul Rozin et Edward Rozyman, qui considère le biais de nĂ©gativitĂ© comme une combinaison de prĂ©dispositions innĂ©es et d’expĂ©riences.Â
Tout cela, les médias et les politiques le savent. Donc, que font-ils ? Ils exploitent le biais de négativité : les mauvaises informations captent l’attention, font vendre. La hiérarchie de l’information dans les médias amplifie ce sentiment d’une actualité générale négative. Cela influe beaucoup sur ta vision du monde, de l’autre, et parfois même de toi. Mais ce biais peut parfois t’être utile dans les prises de décision pour “éviter le pire”.
đź’ˇ Pour contrebalancer tous ces constats, il y a le journalisme de solution, ce qu’essaye un peu de faire Flint pour le coup. RĂ©elle solution ou utopie ? Chacun a son opinion sur la question. Au dĂ©but des annĂ©es 1970, le sociologue des mĂ©dias Marshall MacLuhan, estimait que “Good news is no news”…Â