#biais
Chaque semaine, on vous présente un biais d’attention, une astuce rhétorique, un bug algorithmique qui joue sur nos manières de voir, recevoir , percevoir l’information. Le tout, illustré par des cas d'actualité.
01-03
Flint Production
💻 Quelques mots écrits dans la barre de recherche de Google, et en quelques centièmes de seconde, plusieurs millions de résultats s’affichent. Ce geste, presque machinal, est commun à nous tous, internautes, et pourtant, toi et moi n’avons pas les mêmes résultats : pas exactement les mêmes sites, dans un ordre différent…
❓ Comment fonctionne vraiment le plus grand moteur de recherche du monde ? Derrière une recherche internet, c’est l’algorithme de Google, façonné et régulé par des ingénieurs humains, qui tourne. Cela soulève des questions de neutralité dans les résultats affichés, des possibilités de manipulation de l’information, et parfois même des conflits d’intérêts de la part de Google. Une nouvelle histoire d’algorithmes et de profits que je te propose de creuser.
09-02
Flint Production
Liker un tweet ou un post sur Facebook, c’est presque devenu un automatisme, parfois même sans que tu n’aies totalement lu la publication. Mais est-ce que tu t’es déjà demandé.e à quoi cela servait vraiment ? Qu’est-ce qu’il se passe concrètement lorsque tu “aimes” un contenu ?
❤️ Pour chaque réseau social, la signification de « liker » un contenu est différente. Sur Twitter par exemple, il s’agit juste de manifester son approbation, alors que sur Instagram, cela traduit la validation d’une communauté. Sur Facebook, cela permet de renforcer son engagement, tandis que sur Youtube, cela impacte la popularité d’une vidéo.
🫂 Mais « liker » relève plus globalement d’un enjeu social. Recevoir des likes prouve que tu plais mais peut jouer sur ta confiance et sur l’image que tu renvoies aux autres. De plus, en « aimant » du contenu, tu te construis socialement, face à ta communauté.
🧠 Plusieurs études ont prouvé que le « like » est un indicateur nocif pour notre cerveau, notamment chez les adolescents. Recevoir des likes te procure un « pseudo-plaisir« , et lorsque tu n’en reçois plus, tu peux te retrouver en manque, voir dans un état dépressif : c’est la « dislike psychique » selon le psychanalyste Michaël Stora. Recevoir moins de likes que d’autres peut entraîner un sentiment d’exclusion et d’auto-dépréciation, mais paradoxalement, voir tes likes peut augmenter ton stress.
🤖 Comme les algorithmes régissent les réseaux sociaux, ils ont besoin d’outils de mesure, comme le like, pour en connaître davantage sur toi. Ainsi, ils peuvent adapter ton fil d’actualité pour qu’il corresponde à ce que tu aimes et que tu restes plus longtemps sur le réseau social. Cela permet également à la plateforme d’adapter son ciblage publicitaire à tes émotions et à tes goûts.
🤔 Les plateformes sont bien conscientes que le like représente un danger pour la santé mentale de leurs utilisateurs, particulièrement les plus jeunes. Pression psychologique, influence, course aux likes, de nombreuses dérives de ce bouton ont été soulevées ces dernières années. Instagram et Facebook laissent désormais la possibilité aux utilisateurs de masquer le compteur de like. Youtube a, elle, uniquement supprimé le compteur du « dislike » (le pouce vers le bas) pour notamment limiter le cyberharcèlement.