Petit Ă©tat des lieux : Facebook est le plus gros rĂ©seau social au monde et son modĂšle Ă©conomique repose sur la publicitĂ© ciblĂ©e. Il fait face au vieillissement et Ă la rĂ©duction progressive des activitĂ©s de ses utilisateurs, ce qui explique ses tentatives de maintenir lâengagement.
Quelles critiques visent sa modĂ©ration ? Comme Twitter, Facebook est Ă la fois accusĂ© de ne pas en faire assez pour modĂ©rer les fausses informations, les manipulations politiques, la violence, mais aussi dâen faire trop en supprimant du contenu de maniĂšre parfois incohĂ©rente.
Comment (rĂ©)agit Facebook ? Lâentreprise de Zuckerberg ne chĂŽme pas. Elle a triplĂ© son nombre de modĂ©rateurs humains entre 2017 et 2020, lancĂ© des programmes dĂ©diĂ©s Ă la lutte contre les fausses informations, modifiĂ© ses algorithmes de modĂ©ration et dâordonnancement du fil dâactualitĂ©, entre autres. NĂ©anmoins, le problĂšme porte sur lâefficacitĂ© rĂ©elle de ces mesures (et leurs buts : prĂ©server la paix sociale ou maximiser lâengagement ? Les deux peuvent-ils aller de pair ?)
Que soulignent les Facebook Files ? Les documents dĂ©voilĂ©s par la lanceuse dâalerte Frances Haugen remettent de lâeau au moulin de la critique. Ils montrent que lâimmense majoritĂ© des efforts de modĂ©ration sont rĂ©servĂ©s aux pays occidentaux voire aux Ătats-Unis. Ils soulignent que certaines modifications algorithmiques cherchaient peut-ĂȘtre trop Ă servir des intĂ©rĂȘts Ă©conomiques, et illustrent, entre autres, la maniĂšre dont ces technologies peuvent Ă©chapper Ă leurs crĂ©ateurs.