En bref :
❓ Qu’est-ce que Telegram ? C’est un service de messagerie, lancé en 2013 par les frères russes Durov. Le cadet, Pavel Durov, est un acteur de la résistance face à Vladimir Poutine. Il présente Telegram comme un outil particulièrement sécurisé, et figure de l’indépendance numérique en Russie.
🦾 Une sécurité vraiment solide ? Un service de messagerie est sécurisé grâce au chiffrement des données, c’est-à-dire que personne ne peut avoir accès à vos données, à moins d’avoir accès à votre téléphone. Contrairement à Whatsapp ou Signal, qui ont implanté ce chiffrement par défaut, sur Telegram ce n’est qu’une option, que l’utilisateur peut activer ou non, s’il en a connaissance.
👥 Telegram, une application “sociale” ? L’utilisateur de Telegram peut rejoindre des conversations publiques, les chaînes, ou des salons privés, sur invitation. En profitant des dernières polémiques autour de Meta, Telegram rassemble aujourd’hui plus de 500 millions d’utilisateurs, dont 41% sont des femmes.
👮 Telegram et modération, quels enjeux ? La confidentialité qu’offre Telegram est la bienvenue chez les militants de tous bords, chez les journalistes, ou tout autre profil nécessitant de prendre un soin particulier de ses échanges. Les fonctionnalités de Telegram, notamment les groupes privés, réduisent les capacités de modération, ce qui pose problème dans de nombreux pays : en Chine, en Iran, en Russie, à Hong-Kong ou en Biélorussie.
🗯️ Quelles critiques envers Telegram ? Le manque de modération entraîne également des dérives sur des groupes privés. Certains y échangent des contenus violents voire terroristes, illicites (pédopornographie, revenge porn, piratage informatique, drogue). De plus, plusieurs événements ont montré que la sécurité de Telegram n’était pas si infaillible que ça.
⚖️ Modération d’une messagerie, paradoxale ? Pour Pavel Durov, Telegram doit être un “outil de résistance” pour échapper au contrôle judiciaire et fiscal des États. Les groupes privés n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque modération, même lorsque ceux-ci atteignent des centaines de milliers de membres. Et Pavel Durov s’est toujours montré très prudent sur la modération des chaînes publiques.