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Telegram et la modération, entre sécurité et liberté

Telegram et la modération, entre sécurité et liberté

Peut-on modérer des services de communications privées ? Les WhatsApp, Signal, Telegram, est-ce que ce sont des réseaux comme les autres, puisque l’on s’en sert, souvent, comme on utiliserait des applications de SMS ? Pour ce sixième et dernier épisode de notre série sur la modération, nous avons décidé de nous pencher sur le cas de Telegram précisément pour étudier ce type de questions : un service de messagerie est-il un réseau social comme un autre ? A-t-il besoin du même type de contrôle qu’une plateforme permettant de consulter plus ouvertement les messages des uns et des autres ? Et lorsque le service se présente comme spécifiquement sécurisé, comme c’est le cas de Telegram, est-ce que ça change quelque chose ? Tu vas voir, se plonger dans les méandres de ces interrogations peut provoquer quelques surprises. 

💡 Pourquoi c’est intéressant ? Car Telegram est un service de messagerie sans fil d’actualité, qui appartient à ce que l’on appelle parfois le dark social. Cela signifie que les usages qui en sont faits se situent quelque part entre ceux des réseaux sociaux traditionnels et ceux d’autres applications de messagerie, plutôt vantées pour la sécurité et la confidentialité – donc l’absence de modération – des échanges qui y ont lieu. 

En bref : 

Qu’est-ce que Telegram ? C’est un service de messagerie, lancé en 2013 par les frères russes Durov. Le cadet, Pavel Durov, est un acteur de la résistance face à Vladimir Poutine. Il présente Telegram comme un outil particulièrement sécurisé, et figure de l’indépendance numérique en Russie. 

🦾 Une sécurité vraiment solide ? Un service de messagerie est sécurisé grâce au chiffrement des données, c’est-à-dire que personne ne peut avoir accès à vos données, à moins d’avoir accès à votre téléphone. Contrairement à Whatsapp ou Signal, qui ont implanté ce chiffrement par défaut, sur Telegram ce n’est qu’une option, que l’utilisateur peut activer ou non, s’il en a connaissance. 

👥 Telegram, une application “sociale” ? L’utilisateur de Telegram peut rejoindre des conversations publiques, les chaînes, ou des salons privés, sur invitation. En profitant des dernières polémiques autour de Meta, Telegram rassemble aujourd’hui plus de 500 millions d’utilisateurs, dont 41% sont des femmes. 

👮 Telegram et modération, quels enjeux ? La confidentialité qu’offre Telegram est la bienvenue chez les militants de tous bords, chez les journalistes, ou tout autre profil nécessitant de prendre un soin particulier de ses échanges. Les fonctionnalités de Telegram, notamment les groupes privés, réduisent les capacités de modération, ce qui pose problème dans de nombreux pays : en Chine, en Iran, en Russie, à Hong-Kong ou en Biélorussie. 

🗯️ Quelles critiques envers Telegram ? Le manque de modération entraîne également des dérives sur des groupes privés. Certains y échangent des contenus violents voire terroristes, illicites (pédopornographie, revenge porn, piratage informatique, drogue). De plus, plusieurs événements ont montré que la sécurité de Telegram n’était pas si infaillible que ça. 

⚖️ Modération d’une messagerie, paradoxale ? Pour Pavel Durov, Telegram doit être un “outil de résistance” pour échapper au contrôle judiciaire et fiscal des États. Les groupes privés n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque modération, même lorsque ceux-ci atteignent des centaines de milliers de membres. Et Pavel Durov s’est toujours montré très prudent sur la modération des chaînes publiques. 

Les faits : 

Qu’est-ce que Telegram ?

Contrairement à Facebook, Twitter ou TikTok, Telegram est uniquement un service de messagerie. L’application a été lancée en 2013 par les frères russes Durov, également fondateurs du Facebook russe Vkontakte (racheté récemment par le Kremlin, selon Le Monde). Telegram est entièrement financée par la fondation du milliardaire Pavel Durov. Ce dernier est présenté par différents journalistes comme l’un des acteurs de la “résistance russe” face au pouvoir de Vladimir Poutine. Il n’est d’ailleurs plus un citoyen russe depuis 2014 (Les Inrocks). À travers Telegram, il milite pour une indépendance numérique en Russie, alors que le Kremlin exerce une emprise grandissante sur les sites internet russes (Le Figaro). Les promoteurs de Telegram la présentent donc comme particulièrement sécurisée… ce qui soulève aujourd’hui des débats.

🦾 L’application est-elle beaucoup plus sûre que les autres services de messagerie ?

Pour comprendre ce qui divise, il faut vous faire un petit récap’ sécurité des messageries, en utilisant quelques concepts techniques – promis, on va faire simple (et sinon, il y a les explications de la CNIL). Offrir du chiffrement de bout-en-bout (end-to-end encryption en anglais, E2EE) sur une application comme Télégram signifie qu’à moins d’avoir accès à votre téléphone ou à celui de votre destinataire, il est impossible de lire les données que vous vous envoyez, pas même en passant par votre fournisseur d’accès à internet. Ça permet de bloquer la surveillance de masse, explique Numerama, mais pas celle “individuelle” : la police française peut toujours vous demander accès aux données disponibles sur votre téléphone. 

Lorsque Telegram est né, elle jouait beaucoup sur l’offre de chiffrement de bout-en-bout. Depuis, ses concurrents se sont adaptés : WhatsApp déclare le proposer par défaut depuis 2016 (avec quelques restrictions détaillées par PhonAndroid), puis a ajouté en option le chiffrement des sauvegardes de données que vous envoyez dans le cloud, en octobre 2021 (Numerama). Signal, une autre application sécurisée et recommandée par Edward Snowden (et récemment Elon Musk, note 01Net), a implémenté ce système de chiffrement par défaut dans l’architecture de son application. Cela signifie qu’elle ne peut strictement rien voir de ce que vous échangez avec vos contacts. Le code de Signal est aussi en open source, contrairement à celui de Telegram. Pour les experts de la tech, c’est une source supplémentaire de confiance car il est possible d’aller observer comment le logiciel fonctionne, voire de repérer et remonter des bugs ou des vulnérabilités. Et Signal propose des options permettant de parer aux attaques en bout de chaîne, que liste Numerama.  

Mais revenons à Telegram. Si l’app russe est souvent comparée à Signal, elle n’offre le chiffrement de bout-en-bout qu’en option : il faut que l’utilisateur le sache et l’active pour que les messages soient cryptés pendant leur transport jusqu’à leur destinataire. Les créateurs de Telegram expliquent que cette fonctionnalité est intéressante, mais que l’implémenter partout empêcherait d’en utiliser d’autres (notamment les très larges conversations de groupe qu’il est possible de créer via l’app). L’option “Secret Chat” permet d’ouvrir des conversations totalement confidentielles, dont les données seront non seulement chiffrées, mais aussi stockées sur les appareils des deux interlocuteurs (Clubic). Une autre option permet de programmer l’autodestruction de messages (Numerama). Pour résumer, selon ce que vous choisissez, vos données seront soit chiffrées (et potentiellement stockées sur vos smartphones), soit en clair et passeront par les serveurs de Telegram (How to geek).

👥 Qu’est-ce que Telegram a de social ? 

L’application permet d’ouvrir deux catégories de conversations, un peu à la manière des salons de discussion du logiciel que nous utilisons chez Flint pour discuter avec vous : Discord (rejoignez-nous !). Il y a des salons privés, qu’on ne peut rejoindre que si on possède le lien qui y mène, et des publics, les chaînes, qui sont ouvertes à tous et toutes. 

Telegram se veut une alternative à la plupart des autres plateformes de messagerie et a souvent profité des errements de Meta, la maison-mère de Facebook et WhatsApp, pour grandir. En janvier 2021, par exemple, le second a annoncé changer sa politique de confidentialité, ce qui a fait fuir des utilisateurs (Si situés hors Union européenne, leurs données personnelles devenaient partagées avec Meta, selon Le Monde). Telegram en a profité en passant le cap des 500 millions d’utilisateurs actifs mensuels (Les Echos). Le 4 octobre, lorsque Facebook a subi une panne mondiale de six heures, Telegram a enregistré 70 millions de nouveaux utilisateurs (The Verge). En août 2021, le spécialiste des médias sociaux Ohtasri faisait état de 550 millions d’utilisateurs uniques par mois. Selon l’Affde, 41% des utilisateurs de Telegram sont des femmes.

👮 Si le but est de permettre des discussions privées, comment peut-il y avoir des enjeux de modération ? 

Depuis le départ, Telegram présente son système de sécurisation des messages comme un atout. La confidentialité des messages est utile aux militants de tous bords, aux journalistes et à tout autre profil nécessitant de prendre un soin particulier de ses échanges. Le revers de ce positionnement, c’est que cela réduit les capacités de contrôle sur les discussions en cours : pour modérer, il faut savoir ce qui se dit et décider de laisser couler… ou non. Pour certains régimes politiques, Telegram (comme Signal et leurs concurrents) pose donc problème. 

Voici un tour d’horizon non exhaustif des usages sociopolitiques qui ont placé Telegram au centre de l’info :  

  • 🇨🇳 En Chine, la messagerie était populaire chez les défenseurs des droits humains et autres opposants au régime puisque celui-ci ne pouvait pas contrôler ce qu’il s’y passait. Selon le site spécialisé Comparitech, Telegram a finalement été bloqué en 2015, tout juste après une cyberattaque sur ses serveurs d’Asie-Pacifique. 
  • 🇮🇷 Fin 2017, après plusieurs jours de manifestations à travers le pays, l’Iran a décidé de bloquer temporairement Telegram, bien que la moitié des Iraniens l’utilisent au quotidien. Le gouvernement accusait le service de laisser partager des conseils sur l’utilisation d’armes à feu, de cocktails Molotov et des contenus pornographiques (20 minutes, 20 minutes). Politico a souligné que “jamais dans l’histoire, un mouvement de protestation [contre la gestion économique du pays en décembre 2017, précise Libération] n’avait autant dépendu d’une plateforme technologique”.   
  • 🇷🇺 La Russie, terre fondatrice de l’application, ne l’envisage pas d’un bon œil. En 2018, Pavel Durov refuse une seconde fois de donner accès aux données de ses utilisateurs au FSB (le service fédéral de renseignement russe). Selon la loi russe, c’est pourtant une obligation pour tout diffuseur d’information, statut de Telegram depuis 2017. Edward Snowden qualifie ce refus de Durov comme “la seule réponse morale” face aux pressions du gouvernement russe. Lassé, le Kremlin décide de son côté de bloquer la messagerie (Libération). Telegram n’est de nouveau disponible en Russie que depuis juin 2020. Elle a joué un rôle important lors de la crise de Covid-19 : la ville de Moscou, par exemple, informait la population sur la situation via des chaînes Telegram (Courrier international).
  • 🇭🇰 Telegram a aussi constitué un outil précieux dans la mobilisation des militants pro démocratie à Hong-Kong en 2019 (South China Morning Post). 
  • 🇧🇾 En Biélorussie, alors que de nombreuses manifestations ont secoué le pays après l’élection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko en août 2020, s’abonner à des chaînes Télégram publiques jugées “extrémistes” par le gouvernement pouvait faire l’objet de poursuites pénales. Le pouvoir a repéré 170 chaînes, dont certaines impliquées dans les mobilisations de protestations (Global Voices). Cette enquête du Temps montre néanmoins l’importance de l’application dans le mouvement de contestation pro-démocratie : la principale chaîne de protestation, Nexta, compte 2,1 millions d’abonnés (sur 9,5 millions d’habitants en Biélorussie).
  • 🇫🇷 En 2016, une enquête de L’Express révélait que de nombreuses personnalités politiques françaises et leur entourage, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, utilisaient Telegram pour échanger de manière confidentielle, à l’abri des regards et des piratages. L’Obs l’a re-confirmé en 2018. La même année, c’est le mouvement des Gilets jaunes qui a très rapidement investi Telegram pour y débattre, échanger les dernières nouvelles du mouvement et organiser leurs opérations (Le Parisien). Lors du premier confinement, et tout au long de la crise sanitaire, plusieurs espaces de discussions et d’aide publics ont aussi été ouverts sur Telegram, comme les fils Covid-Entraide, qui ont permis à des centaines de personnes de conserver un lien virtuel d’aide et de soutien à différentes échelles (régionale, départementale, locale – Les Inrocks).

🗯️ Point de vue pratique, les critiques qui visent Telegram sont les suivantes :

→ Outil d’échange de contenus violents voire terroristes

En 2016, Capital soulignait que Telegram était utilisée par les membres de Daech et de manière plus générale par les filières djihadistes dans leur communication (20 minutes, Numerama). Lors des attentats de Paris en 2015, plusieurs dirigeants et experts avaient accusé Telegram (et Whatsapp) d’avoir permis la préparation des attaques, en toute discrétion (Silicon, France 24).

En 2017, l’Indonésie a décidé de restreindre l’application sur son sol. Motif ? Telegram faciliterait la propagande terroriste et “encouragerait au radicalisme”. La messagerie serait même impliquée, selon le gouvernement indonésien, dans plusieurs attentats perpétrés par l’État Islamique dans le pays (Les Echos). L’Arabie Saoudite a également restreint l’utilisation de la messagerie cryptée (TechCrunch). 

En pleine crise des fausses informations et d’une violence amplifiée par les réseaux sociaux interposés, Telegram fait partie des outils privilégiés (au même titre que Parler, Gab ou Signal) par les militants pro-Trump, les membres de QAnon et, de manière générale, les adhérents aux thèses complotistes qui rejettent les réseaux sociaux traditionnels (Le Monde, Franceinfo, Insider, L’ADN). Une autre enquête, de Rest of world, illustre la manière dont Telegram permet la promotion du nazime et de la suprématie blanche, particulièrement dans le cadre du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Lassés de la censure de Twitter, les militants nationalistes français profitent aussi de la discrétion qu’offre Telegram pour échanger librement sur l’immigration, l’islam, les armes à feux, leur haine des journalistes, des politiques, des personnalités de gauche, le complotisme… Des chaînes nommées Team Patriote ou le Grand Réveil sont au cœur des processus de radicalisation, rapportent Le Monde et Usbek&Rica. Un rapport de 2020 du Centre Simon Wiesenthal, organisation juive de défense des droits humains, présentait Telegram comme une “arme en ligne de choix pour l’extrême-droite violente”. 

Cette enquête de Vice met en lumière les activités illégales qui peuvent aussi s’organiser via Telegram, présentée ici comme “une alternative au Darknet”. À Berlin par exemple, la messagerie sert à vendre de la drogue,des comptes Netflix et Spotify piratés et à télécharger gratuitement des films. Plus globalement en Allemagne, l’application héberge des groupes antivax violents qui partagent désinformation et faux pass sanitaires (Le Parisien). Certains groupes se radicalisent même outre-Rhin, en appelant aux meurtres et en organisant des attentats (Conspiracy Watch). 

→ Diffusion de contenu illicites

En mars 2021, Numerama a dévoilé que des dizaines de milliers d’utilisateurs, très majoritairement masculins, s’échangeaient des contenus (pédo)pornographiques et de “revenge porn” (photos ou vidéos à caractère sexuel diffusées sans le consentement des personnes – souvent des femmes – qui y sont représentées), dans plusieurs groupes privés, ceci sans aucune modération de la part de l’application (Le Parisien). C’était déjà la raison pour laquelle Apple avait banni Telegram de son App Store pendant 24 heures en 2018 (Numerama). Plus récemment, un utilisateur de Telegram âgé de 17 ans racontait à La ZEP comment il parvenait à visionner des milliers de vidéos violentes (suicides, meurtres, viols) dans des groupes privés. 

En septembre 2021, une enquête du Financial Times (reprise ici par Engadget, Begeek) a conclu une augmentation de plus de 100% de l’utilisation de Telegram par les cybercriminels. L’enquête révèle un réseau de pirates informatiques qui utilisent Telegram pour partager et vendre des fuites de données (mails, mots de passe, informations bancaires, passeports) auprès de dizaines de milliers de personnes. Une fonctionnalité de l’application est aussi détournée par des dealers de drogues pour trouver facilement des clients, rapporte Numerama

→🔓 Une sécurité pas infaillible 

Plusieurs experts en cybersécurité mettent en doute la fiabilité du chiffrement du protocole de chiffrement de Telegram, MTProto (01net). En 2018, une faille de sécurité est trouvée sur la version ordinateur de Telegram : les adresses IP des utilisateurs (qui contiennent notamment des informations de géolocalisation) étaient exposées au piratage durant les appels vocaux (Le big data). L’application permet également le téléchargement de “bot” ou de virus, capable de récolter des informations sur des tiers à partir d’un profil Facebook, ou du presse-papier de l’ordinateur de la victime (20 minutes, Numerama).  

⚖️ Le paradoxe de la modération d’une messagerie

La volonté initiale de Pavel Durov, “libertarien (Le Monde), était de faire de Telegram “un outil de résistance”, en échappant au système judiciaire et fiscal des États. Les serveurs qui hébergent l’application ainsi que le lieu de travail des équipes sont difficilement localisables (RFI). Le problème que rencontrent certains promoteurs d’une plus grande modération – notamment les membres de l’association Stop Fisha, qui lutte contre la diffusion non consentie de photos et vidéos intimes de jeunes filles – est que des groupes réunissant jusqu’à plus de 200 000 personnes (bien loin des 256 maximum des groupes WhatsApp) sont considérés comme privés, donc quasiment pas contrôlés (20 Minutes). 

Ça n’a rien de particulièrement spécifique à ces boucles spécialisées dans le revenge porn : NBC News signale que Pavel Durov s’est toujours montré prudent quant à la modération. Les chaînes terroristes n’ont commencé à être supprimées qu’après les attentats de Paris en 2015. L’application précisait la même année à CNBC qu’elle ne bloquerait “personne qui exprime pacifiquement des opinions alternatives” mais seulement les “bots et les canaux terroristes”. Quelques jours après l’attaque du Capitole aux États-Unis le 6 janvier, Telegram a annoncé avoir supprimé des centaines d’appels à la violence dans des groupes publics – l’application y était pressée par des entités comme Apple ou Google, dont les magasins d’application ont leurs propres règles à suivre en matière de liberté d’expression (iGeneration). Les conversations privées, elles, n’ont fait l’objet d’aucune modération ni contrôle de la part de l’application (Le journal du geek). 

Des causes de toutes sortes et de tous bords politiques utilisent Telegram pour créer des boucles de messagerie, échanger, voire développer des mobilisations citoyennes. L’application fournit quelques outils de modération aux administrateurs des groupes, parmi lesquels le mode lent, qui permet d’éviter que certains utilisateurs se mettent à inonder un groupe de message (Siècle Digital). 

Mathilde Saliou et Tanguy Oudoire 

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